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Retarder le vieillissement : un investissement collectif plus rentable que la lutte contre les grandes pathologies tueuses ?

Selon une étude réalisée conjointement par plusieurs grandes universités américaines, dont celles d'Harvard (Massachusetts), Columbia (New York) et l'Université de Californie, il serait plus rentable, si l'on raisonne en termes de coûts collectifs, d'investir dans la prévention du vieillissement plutôt que dans la lutte contre le cancer et les maladies cardio-vasculaires.

Ce travail très solide montre que des avancées, même modestes en matière de prévention du vieillissement, pourraient avoir, à partir de 2030, un impact bien plus important sur les personnes de plus de 65 ans que de nouvelles avancées scientifiques et médicales dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires et les cancers.

"Comme le souligne Dana Goldman, spécialiste de l'économie de la santé à l'Université de Californie, "au cours du dernier demi-siècle, l'essentiel des gains d'espérance de vie ont été obtenu grâce à une baisse de la mortalité en matière de cancer et de maladies cardio-vasculaires. Mais aujourd'hui cette période s'achève et désormais on assiste, dans la plupart des pays développés, à une stagnation de l'espérance de vie sans invalidité."

L'argument principal avancé par cette étude consiste à dire que si l'on parvient à prévenir et à retarder de manière significative le vieillissement, on gagnera en quelque sorte sur tous les tableaux puisqu'on pourra également retarder l'âge moyen d'apparition des pathologies lourdes et invalidantes principalement liées à l'âge telles que le cancer, les maladies cardio-vasculaires et les démences séniles.

Pour étayer sa thèse, l'étude rappelle que si la science parvenait à vaincre complètement le cancer, l'espérance de vie globale n'augmenterait que de trois ans aux États-Unis. En outre, cette victoire n'aurait que peu d'impact en termes d'espérance de vie sans incapacité majeure.

En revanche, tout progrès, même léger, qui parvient à  ralentir les effets de l'âge et du vieillissement, entraîne des conséquences positives très importantes en termes de qualité de vie et de santé publique. Face à cette nouvelle réalité, cette étude préconise donc un changement de paradigme et une réorientation des dépenses sociales et des dépenses de santé en faveur de la prévention et de la lutte contre le vieillissement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash 

Health Affairs

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