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Le réchauffement aurait de graves conséquences sur le tourisme en France

Le réchauffement climatique pourrait avoir des conséquences sérieuses sur l'activité touristique de la France. Une étude menée par la Direction du tourisme, le cabinet de consultants TEC et publiée par l'Insee ("Le tourisme en France - Édition 2008") montre qu'un réchauffement du climat de 3 à 4°C, à l'horizon 2100, pourrait faire disparaître les stations de montagne en dessous de 1.800 mètres et mettre en péril la gestion de l'eau.

En se basant sur les projections scientifiques du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui prévoit une augmentation de la température de la planète de 3 à 4°C d'ici 2100, la Direction du tourisme, TEC et l'Insee prévoient : "L'enneigement diminuerait et les stations de ski situées en dessous de 1.800 mètres seraient en péril." Les montagnes françaises seront donc les premières exposées par le réchauffement. Au-dessus de 2.500 mètres, l'enneigement serait retardé et la fonte des neiges un peu plus précoce. Résultat, il faudrait compter sur une douzaine de jours d'enneigement en moins à l'horizon 2100.

À 1.500 mètres, le scénario est encore plus sévère. Il n'y aurait plus que quatre mois d'enneigement dans les Alpes du Nord, contre cinq aujourd'hui, deux mois (contre trois) dans les Alpes du Sud et les Pyrénées.

L'érosion du littoral entraînerait aussi un changement de l'activité balnéaire. Les auteurs de l'étude indiquent qu'actuellement, "20 % des communes touristiques françaises ont leurs plages atteintes par l'érosion", un phénomène qui devrait s'accélérer avec la montée des eaux. L'Insee évoque aussi les problèmes liés à la gestion de l'eau. Le tourisme est "consommateur d'eau", que ce soit pour l'entretien des espaces verts ou même l'approvisionnement des piscines. "Choisira-t-on de préserver l'irrigation des golfs ou celle du maïs ?", s'interrogent les auteurs.

Insee

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