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Produire plus de biocarburant avec du maïs OGM
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Le biocarburant est annoncé comme un substitut possible à l'essence, ainsi que le montre l'expérience menée actuellement au Brésil. Mais sa production en masse nécessite des surfaces agricoles extrêmement importantes, un facteur limitant pour de nombreux pays. D'où l'idée du chimiste américain Michael Raab d'"optimiser" génétiquement un plan de maïs afin d'en tirer le maximum de biocarburant, en l'occurrence du bioéthanol.
Agrivida, la start-up qu'il a créée en 2002 à Cambridge, dans le Massachusetts, promet d'augmenter de 50 % le rendement de la production d'éthanol à l'hectare de maïs cultivé tout en réduisant de plus de 20 % les coûts de transformation. De telles performances sont dues à la plante transgénique qui peut être utilisée dans son intégralité (tige, grains et feuilles) pour produire de l'éthanol, alors que les procédés actuels n'exploitent que le grain de maïs.
La plante, variété appelée GreenGenes, produit elle-même des enzymes qui contribuent à la dégradation des tiges et des feuilles, processus nécessaire à la fabrication de l'éthanol. "Cette autoproduction a déjà été tentée, mais les enzymes produites avaient tendance à tuer la plante avant la récolte, explique M. Raab. Les nôtres restent à l'état dormant pendant la croissance et elles ne sont activées qu'après la récolte." Une fois la plante coupée, tiges et feuilles sont soumises à une augmentation de température entre 70°C et 90°C qui provoque le "réveil" de la production d'enzymes. Celles-ci transforment en sucres les matières cellulosiques, étape dite de saccharification. Reste la fermentation et la purification pour obtenir l'éthanol.
Aujourd'hui, Agrivida réalise encore des essais en serre. "Nous pensons passer aux essais en champ d'ici dix-huit mois", indique M. Raab. Viendra ensuite le long processus d'agrément par les autorités fédérales, comme la Food and Drug Administration (FDA), qui devrait durer environ trois ans. Il s'agira de vérifier, entre autres, que le nouvel OGM n'engendre pas de contamination des cultures voisines, l'une des principales craintes exprimées par les anti-OGM en France. Ainsi, la commercialisation n'est pas envisagée avant cinq ans.
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