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Premiers succès pour le réseau à Vraiment très haut-débit

Echographies à distance, calculs partagés entre des ordinateurs éloignés de plusieurs centaines de kilomètres, mondes virtuels à grande échelle, autant d'innovations présentées lors du bilan des recherches s'appuyant sur le réseau informatique expérimental à "Vraiment très haut-débit" (VTHD). Construit au début des années 2000 entre Nancy, Rennes, Paris et Sophia-Antipolis, le réseau VTHD permet à des chercheurs et à des industriels de tester les applications informatiques de demain. "Le réseau VTHD est un enjeu stratégique pour la recherche française parce qu'il associe les chercheurs et le monde industriel", a estimé Christiane Schwartz, directrice de l'innovation de France Télécom. "L'existence de cette plate-forme est une condition nécessaire pour que la France reste dans la course au niveau technologique", a-t-elle ajouté. Parmi les différents projets testés ces deux dernières années: l'échographie à distance, une des premières avancées de la télé-médecine, qui permettra peut-être de pallier le manque de médecins dans certaines régions françaises. Lors d'une démonstration, un dépistage d'anévrisme aortique a été réalisé grâce à un petit robot installé sur le ventre d'un patient à Grenoble. Un opérateur a manipulé le robot depuis Issy-les-Moulineaux, tout en communiquant avec le malade par l'image et la voix. Les images à haute définition de l'échographie ont transité sur le réseau VTHD en temps réel. Ce projet, mené en collaboration avec France Télécom Recherche et Développement, est en cours de validation clinique grâce à des tests effectués dans les CHU de Grenoble et de Brest. Il a débouché sur la création d'une entreprise baptisée TER (Télé-échographie robotisée) qui cherche actuellement des investisseurs afin de commercialiser sa solution en 2005. Autre démonstration s'appuyant sur le réseau VTHD: la manipulation d'images en trois dimensions calculées sur quatre ordinateurs installés à des centaines de kilomètres de la région parisienne. Pour calculer ces images à haute définition en temps réel, les informaticiens de l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA) de Lorraine, se sont appuyés sur des techniques d'informatique distribuée ("grid computing") pour partager les calculs entre plusieurs ordinateurs connectés à un réseau à très haut-débit. Cette technologie est par exemple utilisée lors de la conception de pièces pour l'automobile ou l'aéronautique où il faut partager informations et calculs entre plusieurs sites de recherche et de production en France et dans le monde. Lors de leurs expériences, les informaticiens de l'Inria ont pu pousser le VTHD dans ses retranchements et profiter de débits de 2,5 gigabits/seconde, soit l'équivalent du transfert d'un CD en moins deux secondes. Le projet VTHD++ a coûté 14 millions d'euros sur deux ans, dont 6,8 millions financés par la Direction générale de l'industrie, des technologies de l'information et des postes du ministère de l'Industrie.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/040309/85/3ooiy.html

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