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Première guérison au monde d'un enfant contaminé à la naissance par le Sida
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A l'occasion de la 20ème conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes, qui vient de se tenir à Atlanta, des chercheurs américains du centre hospitalier universitaire Johns-Hopkins à Baltimore et des pédiatres de l'hôpital universitaire de Jackson (Mississipi) ont annoncé le premier cas au monde de guérison apparente d'un bébé contaminé à la naissance par le virus du Sida transmis par sa mère. Le virus reste toutefois encore présent dans l'organisme de l'enfant mais à un niveau si faible qu'il reste sous le contrôle du système immunitaire, sans qu'il soit besoin de recourir au moindre traitement antirétroviral.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont administré au bébé, dès les premiers mois, une trithérapie antirétrovirale. L'enfant a à présent deux ans et demi et n'est pas malade car le virus n'est plus présent qu'en infime quantité dans son organisme.
Ces travaux confirment donc les résultats de l’étude française Visconti qui avait montré, en 2012, que des patients séropositifs bénéficiant d'une trithérapie moins de trois mois après la contamination, étaient capables, après 3 ans de traitement, de contrôler leur infection sans aucun traitement.
Ces nouveaux résultats très encourageants montrent qu'il est possible, en traitant précocement les patients infectés, de réduire leur charge virale à un niveau si bas qu'on peut envisager plus tard de supprimer tout traitement.
Rappelons qu'une seule guérison de patient séropositif a été jusqu'ici confirmée dans le monde. Il s'agissait d'un homme atteint d’une leucémie qui avait bénéficié d'une greffe de moelle osseuse d'un donneur porteur d'une mutation génétique conférant une résistance à l'infection du VIH.
Cette avancée ouvre de grands espoirs pour les 330 000 enfants qui naissent chaque année dans le monde en étant infectés par le virus du sida, essentiellement dans les pays pauvres où seulement 60 % des femmes enceintes infectées parviennent à obtenir un traitement qui peut les empêcher de transmettre le virus à leurs bébés.
Comme le souligne la pédiatre Hannah Gay, de l'hôpital universitaire de Jackson, "Nous ne pouvons pas promettre de guérir les bébés qui sont infectés mais nous pouvons essayer d'empêcher la grande majorité des infections mères-enfants en proposant systématiquement aux futures mères un test de dépistage."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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