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Pourquoi le DVD fait mouche en France

Avec une capacité de stockage et une qualité d'image bien supérieures à celles des cassettes VHS, et grâce à l'interactivité qu'il propose, le DVD orchestre une vraie révolution, offrant à chaque grand film une deuxième vie. « Le DVD, c'est comme le livre de poche, mais en mieux, commente le réalisateur Claude Chabrol. Offrant, outre une édition soignée, un essai sur l'auteur, le résumé de ses autres oeuvres, etc. Le DVD, c'est aussi le plaisir d'une convivialité reconquise autour du spectacle. Il donne à l'oeuvre sa véritable dimension », souligne Richard Guillorel, le président du Syndicat des industries de matériels audiovisuels et électroniques (Simavelec). Un mariage de raison mais aussi de passion, en somme, entre des contenus et une technologie. Les consommateurs ne s'y sont pas trompés. Depuis 1998, date du lancement en France des lecteurs DVD de salon, le parc français est passé de 50 000 à plus d'1 million de lecteurs. Et devrait encore augmenter d'ici à la fin 2001. Cet engouement ahurissant des Français n'a pas d'équivalent en Europe. Aujourd'hui, les Français achètent à eux seuls plus du quart des lecteurs DVD européens, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. D'après l'observatoire britannique Screen Digest, cette croissance fantastique devrait porter le taux d'équipement des foyers français à 44 % d'ici à 2003. « La France a toujours été un pays profondément cinéphile, c'est une spécificité culturelle qui s'explique en grande partie par le fait que nous sommes un pays gros producteur de films », analyse Jean-Yves Mirski, le président du Syndicat de l'édition vidéo (SEV). Voilà quelques années, ce fort penchant culturel avait déjà profité à feu le disque laser, qui avait connu dans l'Hexagone un succès aussi massif que surprenant : en quelques années, le marché français avait absorbé la moitié des 800 000 lecteurs de disques laser qui avaient été vendus en Europe. Apparemment, l'abandon de ce standard par Philips n'a pas échaudé les amateurs, bien au contraire. Les professionnels de l'électronique grand public eux-mêmes sont complètement bluffés par le phénomène. Tous soulignent que le DVD tire en France à lui tout seul l'ensemble du secteur de l'électronique de loisirs en lui permettant depuis trois ans d'afficher des performances record. Ainsi, actuellement, le quart du chiffre d'affaires de l'édition vidéo est réalisé grâce à la vente et à la location de quelque 3 500 titres DVD disponibles sur le marché. En 1999, la dépense annuelle moyenne du « DVDphile » dépassait les 2 000 francs, contre moins de 500 francs pour le possesseur d'un magnétoscope VHS, selon Screen Digest. Mais, surtout, la vague DVD entraîne inévitablement dans son sillage tous les équipements propres au home cinema : rétroprojecteurs, enceintes, amplis et télévisions au format 16/9. Car les Français étant attachés au format cinemascope, ils privilégient le 16/9 bien plus que leurs voisins européens et s'équipent en conséquence. La magie est toujours là.

Expansion : http://www.lexpansion.com/article_milieu.asp?id=1640&rub=4

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