Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Un nouveau médicament couplé à l’aspirine réduirait le risque cardiaque de 30 %
- Tweeter
-
-
1 avis :
Un nouveau traitement combinant à la fois un médicament pour abaisser la tension artérielle et le cholestérol a été présenté lors de la conférence virtuelle des Sessions scientifiques de l’American Heart Association.
Cette polypilule aurait, lorsqu’elle est associée à l’aspirine, des effets cliniques fondés sur les maladies cardiovasculaires. Intitulé Polycap (TIPS)-3, ce nouvel essai international randomisé a porté sur 5 700 patients à risque de développer un trouble cardiaque. 47 % des volontaires étaient des hommes, et l’âge moyen était de 64 ans.
L’objectif de l’essai était d’évaluer les effets de la polypilule sur les événements liés aux maladies cardiovasculaires - tels que la crise cardiaque, l'accident vasculaire cérébral et le décès d'origine cardiovasculaire - lorsqu'elle est administrée seule ou avec de l'aspirine, chez des patients considérés comme présentant un risque intermédiaire de maladie cardiovasculaire. Les chercheurs ont également examiné les effets de l'aspirine seule.
Les participants à l’essai ont été assignés de manière aléatoire à différentes interventions : un premier groupe prenant 75 mg d'aspirine par jour, un deuxième une pilule polyvalente combinant un médicament pour la tension artérielle et le cholestérol par jour, un troisième une pilule polyvalente et 75 mg d'aspirine par jour et enfin un quatrième prenant de la vitamine D à raison de 5 000 UI par jour. Chaque intervention comprenait un groupe témoin qui a reçu un placebo correspondant. Les médicaments contenus dans la polypilule étaient l'aténolol 100 mg, le ramipril 10 mg, l'hydrochlorothiazide 25 mg et la simvastatine 40 mg.
Les participants ont été suivis pendant près de cinq ans et ont signalé tout événement cardiaque comme une crise cardiaque non fatale, un accident vasculaire cérébral non fatal, une insuffisance cardiaque, un arrêt cardiaque réanimé ou un décès d'origine cardiovasculaire.
Les résultats ont montré que la polypilule seule avait réduit de 21 % le risque de maladies cardiovasculaires, tandis que l’aspirine seule avait réduit de 14 % les décès d'origine cardiovasculaire, les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux. Lorsqu’ils ont été combinés, la pilule et l'aspirine ont réduit les maladies cardiovasculaires de 31 %.
« L'aspirine devrait être prescrite avec une polypilule en prévention primaire pour les patients présentant un risque intermédiaire de maladie cardiaque », souligne le Docteur Salim Yusuf, co-auteur de l'étude et professeur de médecine à la faculté de médecine de l'Université McMaster à Toronto (Canada). « Les résultats de notre étude fournissent des données importantes concernant le rôle de la polypilule dans la prévention du développement des maladies cardiaques ».
Selon lui, « l'utilisation d'une polypilule en plus de l'aspirine peut éviter 3 à 5 millions de décès cardiovasculaires dans le monde. Les futures polypilules, avec des statines plus récentes, pourraient réduire le cholestérol LDL et la pression artérielle dans une plus large mesure et pourraient réduire le risque de maladie cardiovasculaire de plus de 50 % ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Cancer de la prostate : des bactéries pourraient être impliquées…
Au moins cinq bactéries – dont certaines jusqu'à présent inconnues de la science – ont été découvertes dans l'urine d'hommes atteints d'une forme agressive du cancer de la prostate, ont annoncé des ...
Des virus utilisés pour transmettre l’outil d’édition génétique CRISPR à des bactéries
Des scientifiques sont parvenus à démontrer qu’il existe une nouvelle méthode potentielle pour modifier le génome des bactéries dans des environnements complexes, en équipant des virus pour traquer ...
Cancer de la prostate : identification d’une nouvelle cible thérapeutique et d’un marqueur pronostique
À l’échelle mondiale, le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes (après celui du poumon). Son dépistage précoce s’appuie sur le dosage d’un biomarqueur sanguin, ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :