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Notre caractère est-il inscrit dans la structure de notre cerveau ?
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Selon une étude conduite par des chercheurs italiens, américains et anglais, notre personnalité serait liée à l'anatomie de notre cerveau. Ces scientifiques ont examiné des données d'imagerie cérébrale collectées chez plus de 500 individus jeunes et en bonne santé. A l'aide du modèle des "Big Five", utilisé en psychologie, ils ont également évalué leur degré de névrosisme (changements d'humeur), d'extraversion (enthousiasme), d'ouverture d'esprit, d'amabilité et de conscience (capacité de se percevoir et se comporter de manière adaptée).
En croisant ces données, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que chacun de ces traits de personnalité pouvait être associé à un ensemble de trois caractéristiques du cortex cérébral (la matière grise qui entoure notre cerveau) : son épaisseur, sa surface et ses plissures.
Les personnes névrosées auraient par exemple tendance à avoir un cortex plus fin, moins plissé et d'une surface plus petite dans les régions préfrontales. Les personnes plus curieuses, créatives, avec une préférence pour la nouveauté (ou "ouvertes") auraient à l'inverse une surface plus importante et davantage de plissures dans ces régions.
"Elément intéressant, beaucoup de ces variations sont localisées dans le cortex préfrontal, un ensemble de régions du cerveau ayant connu une évolution significative chez les êtres humains et les singes en comparaison des autres espèces", note l'étude.
"L'évolution a adapté l'anatomie de notre cerveau de façon à maximiser sa surface et ses plissures aux dépens de l'épaisseur du cortex", "comme si on étirait puis compressait une feuille de caoutchouc", illustre l'un des auteurs, Luca Passamonti. Ce processus d'"étirement du cortex" se reproduit également au cours de la vie. "L'épaisseur du cortex tend à décroître tandis que la surface et les plissures augmentent", explique-t-il. Notre personnalité serait donc liée, dans une certaine mesure, à la maturation de notre cerveau, selon l'étude.
Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives à la compréhension et au traitement des maladies neuropsychiatriques dès le plus jeune âge. Dans le cas d'un individu malade, il est en effet probable que ces différences structurelles soient encore plus prononcées.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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