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Nissan planche sur une nouvelle technologie de pile à combustible au bioéthanol

Nissan veut développer une nouvelle technologie en utilisant du bioéthanol pour la voiture à pile à combustible du futur. Le constructeur japonais, allié de Renault, a présenté sa stratégie reposant sur "l'énergie intelligente", et pense ainsi pouvoir proposer ce type de véhicule à partir de 2020.

Contrairement aux véhicules électriques fonctionnant avec une batterie rechargeable, les voitures à pile à combustible présentent l'intérêt de produire elles-mêmes l'énergie électrique nécessaire. Cela permet de disposer d'une autonomie importante (plus de 600 kilomètres) mais aussi de se passer du temps de charge des batteries souvent très long pour n'avoir qu'un simple plein de combustible à effectuer, comme sur les véhicules traditionnels.

Mais contrairement à ces véhicules qui font directement le plein d'hydrogène, la voiture de Nissan transformera le bioéthanol (à 100 % ou mélangé avec de l'eau) pour créer de l'hydrogène. Ce gaz génère ensuite de l'électricite via une réaction électrochimique avec l'oxygène de l'air.

Principal avantage de cette technologie : alors que l'hydrogène est aujourd'hui principalement produit à partir d'hydrocarbures (à 95 % à partir du reformage du gaz naturel), elle garantirait un "bilan carbone neutre". Le CO2 généré au cours du processus dans le véhicule serait en effet compensé par l'absorption de ce gaz via le mécanisme de photosyntèse des plantes cultivées pour produire le bioéthanol, comme le blé ou le maïs. Un carburant propre et "largement disponible dans des pays d'Amérique du nord et du sud, ainsi qu'en Asie", indique Nissan.

Il sera en outre beaucoup plus facile de distribuer du bioéthanol, de nombreuses stations-service en proposent déjà actuellement, alors que, côté hydrogène, on dénombre seulement une trentaine de stations en France prévues à fin 2016. Nissan se donne jusqu'à 2020, année des Jeux olympiques de Tokyo, pour fournir ses voitures aux premiers utilisateurs, des entreprises et des collectivés.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Scientific American

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  • J.T.

    15/09/2016

    Cette technologie n'est valable que sur des véhicules allégés et autonomes, et au niveau mondial, que si l'on gagne sur les terres arides en agroforesterie à terrasses étroites entourées de talus très arborés... !

    Tout en captant l'excès d'eau de l'amont des fleuves tropicaux trop abondants pour la redistribuer par canaux de transports et d'irrigation vers les zones continentales arides, en faisant de l'électricité par turbinage aux écluses pour bateaux électriques (à super-condensateurs) les plus légers possibles.

    Voilà une solution élégant et propre, complète, pour ce monde abusif..., trop pressé de se faire transporter sans aucun effort ni changement global valable

  • J.T.

    25/10/2016

    Mon analyse serait (en l'absence de systèmes suffisants de recharge de partout par induction, sur route, en induction de parking...) serait une voiture électrique disposant de PAC à E85 et pouvant être rechargée par induction chez soi ou rechargeable par prise à fort intensité.

    Car, le E85 est bio (les USA y viennent pour 20% de leur essence produite), et il ne faut pas attendre en France de si tôt des décisions réalistes pour des implantations rapides à induction sur les parkings publics...

    Alors même qu'ils pourraient tous deux (E 85 bio et induction) être imposés aux supermarchés au fur et à mesure de l'équipement en voitures électriques !
    Ce qui ne coûterait rien à l’État !

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