Vivant
Des nanoparticules d'or contre le cancer
- Tweeter
-
-
0 avis :
Mises au point en 1999, les nanoparticules anti-cancer sont composées d'un noyau de silice recouvert d'une fine pellicule d'or. Ces minuscules particules ont été utilisées pour la première fois par les chercheurs de l'Université de Rice au Texas sur des souris développant un cancer. Elles permettent à fois, en les combinant à des marqueurs radioactifs, une détection très précoce de minuscules tumeurs et la destruction ciblée de ces tumeurs par photothérapie, une technique dans laquelle on calibre très précisément ces particules pour qu'elles soient sensibles à une longueur d'onde particulière qui va les faire chauffer et provoquer ainsi la mort des cellules cancéreuses.
Cette fois, des chercheurs de l’University of Missouri ont exploré une nouvelle voie qui consiste à utiliser ces nanoparticules pour véhiculer des nanocharges radioactives émettant des rayons alpha, en l'occurrence, des noyaux d’hélium émis par des noyaux radioactifs.
Jusqu'à présent, les radiothérapies reposaient essentiellement sur l'utilisation des rayons bêta et des rayons X ou gamma. Pour certaines tumeurs particulières, on peut également utiliser des faisceaux de protons accélérés (protonthérapie) qui ont un pouvoir de pénétration remarquable.
Les radionucléides à émissions bêta ont trouvé une large utilisation dans le traitement du cancer. En radiothérapie ciblée, il faut par exemple citer le BEXXAR, utilisé pour traiter le lymphome folliculaire et le Zevalin, utilisé pour le traitement des lymphomes non hodgkiniens. D'autres agents de radiothérapie ciblée marqués avec des émetteurs ? 131I, 90Y, 188Re 177Lu, se sont révélés prometteurs dans les essais cliniques.
Les rayons alpha sont plus difficiles à utiliser en raison de leurs effets sur les cellules saines mais les chercheurs américains sont parvenus à intégrer des nanosources de rayons alpha dans des nanoparticules d’or en utilisant des substances contenant des noyaux d’actinium radioactifs.
Par rapport aux particules bêta, les particules alpha présentent l'avantage de pouvoir détruire plus de cellules malignes avec un niveau sensiblement inférieur de radioactivité. En outre, ces nanoparticules ont perdu moins de 0,2 % de leur énergie entre leur émission et leur impact sur leur cible.
Ce travail montre que des nanoparticules multicouches peuvent être couplées à des anticorps spécifiques ciblant uniquement les cellules cancéreuses. Il confirme également le potentiel thérapeutique immense des nanoparticules dans la lutte contre le cancer.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une étude confirme le rôle de la pollution dans le cancer du poumon
Une vaste étude française confirme le risque de développer un cancer broncho-pulmonaire imputé à la pollution atmosphérique, en l’occurrence les particules fines. Les patients résidant dans des ...
Les lentilles connectées de Mojo Vision disposent d’un prototype fonctionnel
Selon l'entreprise, ses lentilles Mojo Lens sont équipées du plus petit écran d'images dynamiques à ce jour. Les Mojo Lens, de leur nom, veulent reproduire l’utilisation qui est faite des lunettes ...
Nancy : l’intelligence artificielle au service des patients atteints de cancers
À Nancy, l’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL) utilise depuis le début de l’année un nouveau logiciel dans le traitement des patients, qui améliore considérablement leur prise en charge. Et ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 211
- Publié dans : Médecine
- Partager :