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Une méthode révolutionnaire pour sélectionner les nanoparticules à visée médicale

Des chercheurs des universités de Genève (UNIGE) et de Fribourg (UNIFR) ont mis au point une méthode permettant de sélectionner très rapidement les nanoparticules les plus prometteuses, accélérant ainsi le développement de futurs traitements. En moins d'une semaine, ils parviennent à déterminer si les nanoparticules qui leur sont soumises sont ou non compatibles avec l'organisme humain, une analyse qui nécessitait auparavant plusieurs mois de travaux. Cette découverte ouvre la voie au développement rapide, sûr et moins coûteux, de nanotechnologies appliquées à la médecine.

Les nanoparticules ont en commun de mesurer entre 1 et 100 nanomètres (soit environ la taille d'un virus). Leur taille minuscule permet dès lors d'envisager des utilisations médicales variées, telles que jouer le rôle de marqueurs lors d'un examen diagnostique, ou encore livrer une molécule thérapeutique à l'endroit exact du corps où le médicament doit agir.

Cependant, pour pouvoir être utilisées dans le domaine médical, les nanoparticules doivent d'abord prouver leur innocuité pour l'organisme humain, tout en étant capables de contourner le système immunitaire pour agir. "Il faut à un laboratoire des années pour développer une nanoparticule, sans savoir quels effets elle aura sur un organisme vivant".

Comme l'explique Carole Bourquin, professeure aux facultés de médecine et des sciences de l'UNIGE, qui a dirigé ces travaux, "La nanoparticule médicale idéale se doit de ne pas être toxique - donc de ne pas tuer les cellules-, ne pas être totalement ingérée par les macrophages afin de conserver son pouvoir d'action, et enfin doit limiter l'activation du système immunitaire pour ne pas induire d'effets indésirables".

Grâce à l'utilisation de la cytométrie en flux, l'équipe de la professeure Bourquin a réussi à obtenir un diagnostic portant sur les trois éléments essentiels de manière sûre et standardisée, en moins de trois jours. Ces recherches ouvrent également la voie à un traitement de plus en plus personnalisé de certaines pathologies : en testant les nanoparticules sur des cellules tumorales isolées d'un patient en particulier, par exemple, il serait théoriquement possible d'identifier le traitement le plus efficace pour le patient concerné.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Unige

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