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Des mémoires flash moléculaires inspirées de l'ADN
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En combinant les quatre bases azotés A, T, C, G sur des milliards de paires, l’ADN, molécule porteuse du code génétique des êtres vivants, est capable de stocker, nous l'avons vu dans un éditorial récent, une quantité phénoménale d’informations dans un volume infime. Cette capacité pourrait permettre d’augmenter considérablement la capacité de stockage de l’Humanité et des premiers essais menés en ce sens en 2013 ont été couronnés de succès.
Reste que la manipulation de l’ADN est délicate et lourde. Les scientifiques œuvrent donc à l’élaboration d’un polymère synthétique plus maniable et capable de stocker également un grand nombre de donnés numériques. Et ce sont des chercheurs français du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille qui ont obtenu les premiers résultats probants, faisant l’objet d’une publication dans la revue Nature Communications.
Pour fabriquer leur polymère, les scientifiques ont utilisé trois petites molécules, des monomères mis bout-à-bout pour former de longues chaînes. Deux des monomères représentent le 0 et le 1 du code binaire et le troisième est là pour faciliter la lecture du code et peut être intercalé entre les bits de données - c’est en quelque sorte une "barre espace". Pour leurs premiers essais, les techniciens ont assemblé les monomères un à un… à la main. Il leur a fallu toute une journée pour constituer un message de quelques bits mais l’opération devrait prendre beaucoup moins de temps une fois qu’elle sera robotisée.
La lecture du message se fait selon la même technique que le séquençage de l'ADN, en quelques minutes pour le message constitué pour l’étude. Si la lecture détruit le polymère, il peut aussi être effacé en l’exposant à une température supérieure à 60°C ou au faisceau d'un laser. Pour l'instant, la stabilité de l’information enregistrée est de l’ordre de quelques mois à température ambiante mais cette durée pourrait atteindre au final plusieurs années.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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