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Le manque de lumière impacte notre cerveau
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Des chercheurs de l’Université du Michigan (États-Unis) ont montré que le fait d'évoluer dans des endroits où la puissance de l’éclairage est insuffisante affecterait notre mémoire et notre capacité d’apprentissage.
Dans le cadre de ces recherches, les scientifiques ont travaillé sur une population de rats musqués. Selon les résultats, les individus soumis à des lumières de faible intensité ont vu baisser de 30 % la capacité de leur hippocampe, cette zone du cerveau assurant un rôle central dans la mémoire et la navigation spatiale. En effet, il s’avère que les rats se sont montrés moins performants dans ces domaines après cette « sous-exposition », et ce même concernant des tâches pour lesquelles ces derniers avaient reçu un entraînement.
A l’opposé, les rats ayant reçu suffisamment de lumière, c’est-à-dire à une intensité plus forte, ont vu leurs capacités cognitives s’améliorer. Par ailleurs, les scientifiques ont tenté d’exposer à des lumières fortes les rats préalablement sous-exposés, et ceux-ci ont retrouvé leurs capacités originelles. Ceci signifie donc que les effets néfastes d’un éclairage trop insuffisant sont réversibles.
Selon les chercheurs, le manque d’intensité au niveau de l’éclairage aurait pour effet de ralentir la production d’orexine, un neurotransmetteur du cerveau situé dans l’hypothalamus. Ce dernier assure le maintien de l’éveil et l’inhibition du sommeil paradoxal, et son dysfonctionnement peut entraîner la narcolepsie.
Ainsi, la prochaine étape pour les chercheurs sera de comprendre s’il est possible de remplacer l’exposition à un éclairage intense directement par des injections d’orexine. Dans le cas où ces injections s’avéreraient efficaces, une des applications pourrait concerner les personnes aveugles ou malvoyantes, chez qui il serait possible de développer de meilleures facultés de mémorisation et d’orientation dans l’espace.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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