Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Maladie de Parkinson : un virus serait capable de protéger de la maladie
- Tweeter
-
-
2 avis :
Une équipe de chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dirigée par Marion Szelechowski, chercheuse au Centre de physiopathologie de Toulouse-Purpan, a découvert que chez la souris, une protéine virale issue du Bornavirus (un virus associé à des troubles du comportement chez plusieurs animaux) protègerait les neurones de la dégénérescence.
Selon ces recherches, il semble que ce bornavirus ait la capacité de forcer la survie des neurones pour garantir sa propre survie. Pour ce faire, il produit une protéine appelée X qui s'accumule dans les mitochondries, la partie des cellules qui produit l'énergie.
Or, on sait que les dysfonctionnements mitochondriaux sont à l'origine d'un grand nombre de maladies neurodégénératives, dont la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont réalisé plusieurs expériences pour mettre à l'épreuve leur théorie et comprendre comment fonctionne cette protéine virale pour envisager de l'utiliser de manière thérapeutique.
« Les résultats ont montré que la protéine X exprimée seule, en dehors du contexte d'une infection, bloque les dommages mitochondriaux induits par un stress et responsables de la mort des neurones. La protéine X semble favoriser les fusions mitochondriales, ce qui semble assurer la survie des neurones », explique Marion Szelechowski.
Pour tester l'effet de la protéine X, les chercheurs ont ensuite fabriqué des peptides dérivés de la protéine, suffisamment petits pour qu'ils puissent entrer dans les cellules et les mitochondries. Ils les ont administrés par voie nasale à des souris génétiquement modifiées pour développer la maladie de Parkinson.
Le peptide PX3 a permis de réduire de 40 à 53 % la dégénérescence neuronale. Ces résultats ouvrent donc la voie à des nouvelles approches thérapeutiques dans le traitement des maladies neurodégénératives, ciblées sur la protection des mitochondries », conclut Marion Szelechowski.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Maladie d’Alzheimer : réduire le gène APOE4 au silence...
Cette étude des chercheurs des Gladstone Institutes (San Francisco) centrée sur le plus grand facteur de risque génétique de la maladie d’Alzheimer, la variante du gène ApoE4, révèle une toute ...
Figer l’ARN des virus pour empêcher leur réplication
Tous les virus dits à ARN, comme SARS-CoV-2, stockent leur information génétique dans un simple brin d’Acide RiboNucléique (ARN), enchaînement des 4 bases adénosine (A), cytosine (C), guanine (G) et ...
La grippe est associée à un nombre plus élevé d’infarctus du myocarde
Plusieurs études ont déjà montré que la grippe était associée à une augmentation des infarctus du myocarde (IDM). Une équipe néerlandaise a voulu préciser ces données à l'aide d'une étude ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 387
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :