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Maladie d’Alzheimer : des points communs avec le diabète qui pourraient déboucher sur de nouveaux traitements

Au cours de ces dernières années, plusieurs études ont montré de manière convergent des similarités entre les mécanismes impliqués dans la maladie d'Alzheimer et le diabète de type 2. Le diabète de type 2 survient lorsque l'insuline devient moins efficace pour éliminer le glucose de la circulation sanguine, ce qui entraîne un taux élevé de sucre dans le sang et peut provoquer des taux anormaux de cholestérol. Une situation similaire se produit dans la maladie d'Alzheimer, sauf qu'au lieu d'affecter le corps dans son ensemble, les effets sont localisés dans le cerveau.

Des scientifiques de l'Université des sciences de la santé de l'Arizona (États-Unis) ont étudié ce lien de près. « La maladie d'Alzheimer et le diabète ont de nombreuses causes communes. Notre objectif était de mettre au point un moyen d'identifier les composés susceptibles de contrecarrer les nombreux changements préjudiciables qui contribuent à la fois à la maladie d'Alzheimer et au diabète de type 2 », explique Gregory Thatcher, professeur de pharmacologie et de toxicologie à l'Université Arizona College of Pharmacy et co-auteur de l'étude.

Ces chercheurs se sont intéressés au processus de transport inverse du cholestérol, processus au cours duquel des molécules spécifiques transportent l'excès de cholestérol pour l'évacuer par le foie. Plus spécifiquement, les scientifiques ont étudié l'action de l'apolipoprotéine E (APOE), l'une des protéines impliquées dans le transport inverse du cholestérol, qui représente par ailleurs un facteur de risque génétique dans la maladie d'Alzheimer et le diabète de type 2.

L'objectif de ces travaux était de parvenir à modifier la trajectoire de cette protéine dans le cerveau. « Déplacer le cholestérol là où il est nécessaire dans l'organisme a des effets positifs sur de nombreux processus physiologiques et peut aider à éliminer les protéines mal repliées qui s'accumulent dans le cerveau », explique le Professeur Gregory R. J. Thatcher, qui a participé à l'étude.

L'équipe de scientifiques a testé les effets de petites molécules (CL2-57) susceptibles d'améliorer la fonction d'un autre transporteur de cholestérol appelé ABCA1 dans l'organisme, tout en évitant les effets indésirables sur le foie. L'utilisation de ces composés a notamment permis d'améliorer la tolérance au glucose et la sensibilité à l'insuline, ainsi que de réduire la prise de poids, notent les auteurs des travaux.

De futures recherches visant à améliorer les propriétés des molécules CL257 sont prévues, afin d'en augmenter les niveaux dans le cerveau et de mettre au point un traitement. L'objectif à long terme consistera ensuite à déterminer quels patients atteints de la maladie d'Alzheimer pourraient en bénéficier.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

ACSP

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