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Une lumière fluorescente pour étudier les troubles neurologiques

Des chercheurs issus de plusieurs universités américaines réputées (dont Harvard et Yale) viennent de décrire l’ingénierie d’un indicateur de tension fluorescent rouge vif à base de protéines, fournissant une voie à la compréhension des troubles neurologiques complexes. Appelés FlicR1 (Fluorescent indicator for voltage imaging Red), ces indicateurs permettent de suivre l’imagerie de l’activité électrique de nombreux neurones génétiquement ciblés avec une résolution spatiale et temporelle importante. FlicR1 a une vitesse et une sensibilité suffisantes pour signaler les fluctuations de tension à des fréquences allant jusqu’à 100 Hz dans les enregistrements d’essai unique avec la microscopie à champ large.

« Les troubles neuronaux ont un impact important et sans cesse croissant sur la qualité de vie », explique l’auteur principal Ahmed Abdelfattah, doctorant au Département de chimie à l’Université d’Alberta (UofA), au sujet des états qui vont de la maladie d’Alzheimer au syndrome de Zellweger. Cette nouvelle découverte attire l’attention sur les dysfonctionnements du cerveau humain, composé d’environ 80 milliards de neurones, organisés dans des circuits complexes qui constituent la base de l’intégration sensorielle, la coordination motrice et les fonctions supérieures du cerveau. Jusqu'à présent, ces troubles neuronaux restaient mal compris en raison de la capacité limitée des outils actuels à définir leur base moléculaire sous-jacente.

Pour obtenir cette imagerie fonctionnelle haute résolution, les chercheurs ont eu recours à l’imagerie optique en utilisant des sondes fluorescentes qui peuvent changer de couleur ou d’intensité quand un neurone particulier est activé. FlicR1 (le nouveau biocapteur de tension) transforme avec succès les signaux électriques entre les neurones en fluorescence pouvant être facilement mesurés en utilisant la microscopie à fluorescence classique. « Le FlicR1 pourra servir à percer le mystère de la base fonctionnelle des troubles neuronauxs et nous donner les moyens de développer de nouveaux traitements », souligne l'étude .

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Journal of Neuroscience

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