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Des laboratoires virtuels pour imaginer le bureau intelligent

A votre arrivée, le bureau s'éveille, lumière et climatisation sont parfaitement maîtrisées. Quand le soleil brille, vous en profitez; quand il vous éblouit, le store s'abaisse tout seul. Le prototype du bureau de demain, imaginé par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), tente de faciliter la vie tout en restant aux ordres de l'utilisateur. Prototype d'une nouvelle génération de "laboratoires virtuels" développés dans le cadre de recherches européennes et internationales, le laboratoire Simbad, (simulateur de bâtiment et d'équipements), installé à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), est pionnier dans l'utilisation des technologies de simulation. Simbad, montré mercredi à la presse et à des industriels, peut être configuré pour simuler une simple pièce, un pavillon, une école, un immeuble de bureaux. Il permet de représenter les installations de chauffage, de climatisation et de ventilation, d'éclairage ainsi que les protections solaires. "La nouveauté dans ce bureau, c'est que, sans qu'on les entende, le store, l'éclairage et la climatisation se parlent", explique Mireille Jandon, chercheur au CSTB. "Et que peuvent-ils se dire d'intelligent pour arriver à un meilleur confort et une meilleure économie d'énergie ? Plutôt que de s'allumer, la lampe va demander au store de s'ouvrir quand le soleil peut remplacer l'électricité. Pour rafraîchir la pièce, climatisation et stores vont dialoguer pour trouver la solution la plus intelligente, et si la finalité des automatismes est de convenir à l'occupant du bureau, celui-ci peut bien sûr à tout moment reprendre la main avec une télécommande". L'économie d'énergie est évidente puisque la lumière s'éteint lorsqu'on quitte le bureau. De plus, la multiplication des automatismes permettent de mieux détecter les dysfonctionnements, et donc de les réparer. "Nos efforts sont épargnés, mais nous sommes en quelque sorte passés de la civilisation de la peine à la civilisation de la panne", souligne Jean-Christophe Visier, chef de la division automatismes au CSTB. Pour Rouzbeh Rezakhanlou (R&D d'EDF, un des principaux participants à la recherche en simulateurs) l'enjeu est de répondre à une contradiction : "Comment accroître l'efficacité énergétique d'un bâtiment alors que les occupants demandent de plus en plus de confort (climatisation, services) ? Il est nécessaire d'avoir une cohérence d'ensemble, que les équipement communiquent entre eux". "On peut imaginer que l'on arrive dans son bureau à avoir un renouvellement de l'air quand on le souhaite, comme on peut déjà le faire dans sa voiture. Si au lieu d'utiliser un simple interrupteur on arrive à réguler l'éclairage, les gains en efficacité peuvent aller jusqu'à 50%", selon M.Visier. Même chose pour la ventilation : quand on entre dans une salle de réunion, elle est rarement confortable et quand on la quitte, la ventilation continue à tourner pour rien. Ces salles sont utilisées 10% du temps et personne n'est à la fois en réunion et dans son bureau, lesquels sont plus souvent vides que pleins (168 h par semaine d'occupation en moyenne avec les 35 h). "Le but est de faire des économies quand ils sont vides, et améliorer le confort en période d'occupation", résume l'ingénieur. Il existe toutefois une demande sociale pour garder la commande. "Les automatismes sont là pour faciliter la vie, pas pour prendre le pouvoir", insiste M.Visier. Selon lui, "si les industriels le souhaitent, de tels sytèmes pourraient être commercialisables d'ici trois ans".

AFP : http://www.wanadoo.fr/bin/frame.cgi?

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