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L'interférence ARN : un mécanisme universel à l'oeuvre chez tous les êtres vivants
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Le mécanisme de l'ARN interférent, dont la découverte par Mello et Fire a été récompensée l'année dernière par le prix Nobel de médecine, a été mis en évidence chez des bactéries, des mammifères, des champignons, des plantes, des protozoaires... Il restait cependant à prouver son existence chez un organisme unicellulaire. Cette démonstration vient d'être faite grâce aux recherches de deux équipes indépendantes qui ont découvert que l'algue verte unicellulaire Chlamydomonas reinhardtii possédait des microARN et des petits ARN interférents. Cette découverte confirme, comme le pressentaient les chercheurs, que ce mécanisme fondamental de l'interférence ARN est à la fois universel et très ancien au sein du vivant.
Ce sont les recherches de Mello et Fire publiées à la fin des années 90 qui ont permis de découvrir le mécanisme d'interférence ARN qui peut bloquer l'expression d'un gène et ainsi empêcher la fabrication d'une protéine. La découverte de l'ARN interférent (ARNi, double brin) a été rapidement complétée par celle des microARN (simple brin) et des petits ARN interférents (short interfering RNA), qui sont des fragments d'ARN double brin.
L'équipe internationale dirigée par Yijun Qi (Institut national de biologie, Chine) et l'équipe britannique menée par David Baulcombe (John Innes Centre, GB) ont toutes deux mis en évidence l'action des ces petits et micros ARN chez l'algue unicellulaire. Les microARN et les siARN de l'algue partagent de nombreux points communs avec ceux des plantes, soulignent les chercheurs. Ils ont la même capacité de se lier avec des ARN messagers impliqués dans la transcription du gène pour bloquer le processus. Les chercheurs pensent que ces petits ARN étaient déjà présents dans les cellules eucaryotes primitives et qu'ils ont ensuite évolué chez les organismes multicellulaires.
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- Publié dans : Médecine
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