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Edito : L'homme est-il violent par nature ?
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Depuis bientôt trois siècles, une querelle sans fin oppose ceux qui considèrent, avec Locke et Rousseau, que l'homme est par nature bon et pacifique et ne devient violent que contraint par la société, et ceux qui croient au contraire, avec Machiavel et Hobbes, que 'L'homme est un loup pour l'homme" et que l'état naturel des sociétés humaines, gouvernées par les instincts, les passions et les désirs individuels, est celui de la "Guerre de tous contre tous" (Bellum omnium contra omnes).
Dans une étude publiée il y a quelques semaines par la revue Nature, une équipe espagnole vient de publier une remarquable étude, intitulée "Les racines phylogénétiques de la violence humaine létale" qui a fait grand bruit au sein de la communauté scientifique et semble conforter sérieusement l'hypothèse d'une violence humaine qui plonge ses racines dans la théorie de l’évolution (Voir Nature).
Dans cette étude qui fera date en matière d’approche transdisciplinaire globale de la violence, José Maria Gomez, écologue à la station des zones arides d’Almeria, et ses collègues de trois autres universités espagnoles ont réalisé un travail colossal d’accumulation de données en passant au crible, d’une part, environ 3 500 articles scientifiques, s’étalant sur un demi-siècle et analysant la violence entre membres d’une même espèce chez les mammifères et, d’autre part, 1 000 articles portant sur les causes de la mortalité parmi les humains, soit au total l’analyse de plus de quatre millions de décès. De l’avis de plusieurs spécialistes, dont Michel Raymond, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’équipe de biologie évolutive humaine de l’université de Montpellier, cette étude est la plus vaste et la plus complète réalisée à ce jour sur la question de la violence chez les mammifères.
En ce qui concerne la violence exercée par l’homme sur ses semblables (l’étude n’aborde pas la question de la violence exercée par l’homme sur les autres espèces animales), les chercheurs ont diversifié au maximum leurs sources, utilisant des relevés ethnographiques, des analyses bio-archéologiques ou paléontologiques, des comptes-rendus d’autopsies et, bien entendu, les registres indiquant les causes de décès, disponibles depuis plus de trois siècles dans certains pays. Première surprise de taille, qui va contre bien des idées reçues, sur les 1 024 espèces de mammifères étudiées (soit environ un cinquième de l’ensemble des espèces de mammifères repertoriées), 40 % exercent une violence létale sur leurs congénères, ce qui fait dire à José Maria Gomez que « La violence létale est loin d’être limitée aux espèces connues pour être violentes, comme les carnivores ; elle existe également chez beaucoup d’autres espèces, pourtant considérées comme paisibles, par exemple chez les marmottes, certains singes, certains rongeurs ou encore les chevaux… ».
L’étude souligne que, même si l’agression intraspécifique ne représente, en moyenne, que 0,3 % des causes de mortalité chez l’ensemble des mammifères, elle est bien plus répandue que prévu. Ces recherches confortent également l’hypothèse selon laquelle la position d’une espèce dans l’arbre phylogénétique des espèces détermine la propension de celle-ci à tuer ses congénères. Autre enseignement de ce travail, au-delà du taux moyen de 0,3 % de violence létale au sein des mammifères (soit environ un décès sur 300), certaines espèces se distinguent particulièrement dans leur tendances à tuer leurs semblables : c’est notamment le cas des grands-singes, chez lesquels environ 1,8 % des décès ont été causés par des violences physiques, un chiffre proche de celui de la violence létale des premiers humains, estimée à 2 %, soit six fois plus que la moyenne de l’ensemble des mammifères.
Reste que le mécanisme fondamental de l’évolution des espèces, s'il est bien à l'œuvre dans les comportements agressifs et violents, est loin d'expliquer, à lui seul, cette étonnante propension des mammifères à tuer leurs congénères. L'étude souligne notamment qu'au sein des primates, le niveau de violence létale (conduisant à la mort de l'agressé) est très élevé, alors qu'il est au contraire très faible chez les bonobos, des singes étonnamment paisibles. Cette très grande disparité au sein d'un même ordre animal montre bien, selon les chercheurs, que le niveau de violence d'une société animale ou humaine ne se réduit pas à des causes biologiques ou génétiques, aussi puissantes soient-elles, mais dépend également d'autres facteurs qui peuvent s'avérer décisifs, comme le cadre de vie et l'organisation sociale et territoriale.
Mais si cette étude est si passionnante et suscite autant de débats, c'est aussi parce qu'elle ne se contente pas de dresser un état des lieux de la violence au sein de notre espèce ; elle tente également d'éclairer l'évolution de la violence, dans son intensité et ses formes, chez l'homme à travers les âges, en faisant ressortir les liens de causalité entre l'usage de la violence et le mode d'organisation politique des quelque 600 populations étudiées.
Dans les sociétés organisées en « bandes » de chasseurs-cueilleurs ou en « tribus » regroupant plusieurs bandes, environ 3 à 4 % des décès étaient dû à des attaques entre humains, selon les sources archéologiques. Selon cette étude, l'homme moderne (Sapiens) aurait fait preuve, dès son apparition il y a plus de 40 000 ans, d'un niveau de violence élevé mais finalement "en accord avec la place de notre espèce dans l’arbre phylogénétique de l'évolution", comme le souligne José Maria Gomez, principal responsable de ce travail qui fera date. C'est donc également le vieux mythe du Paradis perdu et d'une époque lointaine où l'homme primitif aurait vécu en harmonie avec ses semblables et la Nature qui est mis à mal par cette étude. Cette violence plongeant ses racines dans la nuit des temps est également confirmée par des chercheurs comme Jean Guilaine, professeur honoraire au Collège de France qui rappelle que « L’homme n’a pas attendu l’accumulation des richesses au néolithique pour être violent ».
Loin de se pacifier, les sociétés humaines auraient connu, après être sorties de la préhistoire et en entrant dans l’âge du fer en Europe et en Asie (à partir de - 1100), une nouvelle vague de violence létale qui se serait poursuivie jusqu' à la Renaissance. L'étude souligne que le Moyen Âge a été caractérisé par un niveau de violence, y compris létale, très élevée - de l'ordre de 12 % - qui serait largement explicable par la prédominance du tryptique fief-suzerain-vassal comme type d'organisation sociopolitique.
Cette analyse de la violence et de son évolution dans les sociétés humaines montre de manière convaincante que, même si l’on tient compte des guerres, le niveau de violence létale est sensiblement inférieur au sein des populations vivant dans des structures politiques de type étatique ou impérial États (entre 0,24 et 1,33 % des décès dus à des agressions entre humains), qu’il s’agisse de l’Égypte pharaonique, des cités-états grecques ou de l’Empire romain. En revanche, l’étude souligne que les organisations tribales ou claniques connaissent un niveau de violence bien plus élevé que les sociétés étatiques, ce qui permet aux auteurs d’écrire « Il est bien établi que la monopolisation de l'usage de la force, dans les États modernes, diminue grandement la violence dans ces sociétés ».
Commentant cette étude, la primatologue Elise Huchard souligne que, « quelle que soit l’approche utilisée pour comprendre et expliquer l’intensité et les motifs de notre violence, il ne faut pas oublier que l’homme est un mammifère et que sa dimension biologique irréductible contribue à expliquer son comportement social ». L’anthropologue Mike Wilson partage ce point de vue mais le nuance en soulignant que l'homme est "Un mammifère ni plus ni moins violent que les autres, mais bien plus flexible dans son agressivité, car plus adaptable que n'importe quelle autre espèce à son environnement et plus innovant en matière d’organisation sociale".
A ce stade de la réflexion, il est difficile de ne pas éclairer cette étude si riche d'enseignements à la lumière des travaux et des découvertes de ce grand scientifique que fut Konrad Lorenz, l'un des fondateurs de l'éthologie. Articulant invention théorique et finesse de l'observation animale, Lorenz contribua de manière décisive à une compréhension plus riche des comportements agressifs en observant les espèces dans leurs milieux naturels et en restituant les liens complexes et enchevêtrés qui relient biologie, société et culture dans la genèse et les manifestations de la violence.
Pour Lorentz, l'agressivité est un instinct fondamental chez tous les mammifères, homme compris, et doit être appréhendée en utilisant une approche comparative entre espèces, dans le cadre de la théorie de l'évolution des espèces de Darwin. Konrad Lorentz, à l'issue d'une extraordinaire et longue œuvre scientifique qu'il poursuivit jusqu'à sa mort en 1989, montra de manière remarquable que l’agressivité jouait en réalité, dans les sociétés animales, un rôle structurant et constructif de régulation et d'organisation sociale et territoriale.
Il est également très intéressant d’essayer d’articuler cette étude avec une autre tendance historique incontestable, bien qu’allant à l’encontre de beaucoup d’idées reçues : celle d’une diminution constante depuis plusieurs décennies du nombre d’homicides dans le monde, si l’on compare évidemment ce nombre à l’évolution démographique. A cet égard, les derniers rapports de l’ONU sont éclairants et montrent clairement que le nombre de meurtres est en recul dans le monde (Voir Rapport de l'ONU). Dans sa dernière étude, l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNUDC) a recensé 437.000 meurtres en 2012, contre 468.000 en 2010, l'année où cette organisation a mené sa première étude mondiale sur les homicides. L’ONU constate donc une diminution de plus de 6 % du nombre d’homicides en deux ans, alors que, dans cet intervalle, la population mondiale a augmenté de 3 %. L’ONU souligne que, parmi les 88 pays possédant des statistiques fiables, 67 ont connu un déclin ces quinze dernières années. Au niveau mondial, le niveau d'homicides (hors conflits) serait également en diminution avec 6,2 homicides en 2012, contre 7,1 homicides en 2002.
Cette tendance à une diminution du nombre d’homicides se retrouve dans tous les grands pays de la planète : aux États-Unis par exemple, le nombre de meurtres (qu’il faut distinguer du nombre de tués par armes à feu) est passé de 18 253 en 1993 à 11 078 en 2010, soit une diminution de 39 %… En terme de ratio, par rapport à la population, il y avait ainsi sept homicides par armes à feu pour 100.000 personnes en 1993 aux USA et ce nombre est descendu à 3,6 en 2013 selon une étude du Pew Research Center, (Voir Pew Research Center). Quant au nombre de crimes impliquant des armes mais sans meurtre, il a encore plus diminué aux Etats-Unis, passant sur cette même période de 725 pour 100.000 à 175 pour 100 000).
Bien sûr, cette moyenne générale masque une très grande disparité de situations entre les différents pays du monde et on observe un écart de 1 à 50 entre les états les moins criminogènes (comme les pays d’Europe occidentale) et ceux les plus violents, comme le Venezuela et les pays d’Amérique centrale ou certains pays d’Afrique. Pourtant, même dans des pays qui nous apparaissent, vus d'Europe, comme très violents, comme le Mexique par exemple, cette étude montre qu'en dépit de l'augmentation de la violence observée depuis 40 ans et principalement liée au trafic de drogue, ce pays a connu depuis 1940, une baisse comparable du nombre d'homicides (ramenés à sa population), comparable à celles observées en Europe au cours du siècle précédent.
Même évolution dans un pays comme la Colombie où le taux d’homicides pour 100 000 habitants a été évalué en 2015 à 25,9, le chiffre le plus bas enregistré au cours des 40 dernières années. Au Brésil, pays qui détient pourtant le triste record du monde du nombre annuel de meurtres (près de 60 000 en 2014), le nombre d’homicides pour 100 000 habitants, qui avait régulièrement augmenté dans la dernière moitié du XXe siècle, a également légèrement diminué depuis 2002, passant de 31 à 29 pour 100 000.
La France connaît également une diminution constante et importante de la violence létale : entre 1995 et 2012, le nombre de meurtres a ainsi était divisé par deux, passant de 1600 à moins de 800. Au niveau européen, la violence létale a également diminué régulièrement depuis un siècle et le nombre annuel d’homicides se situe à présent autour de 1,5 pour 100 000 habitants. On mesure mieux le chemin parcouru quand on sait qu’au Moyen-Age et jusqu’au XVe siècle, le taux d’homicides en Europe était de l’ordre de 50 pour 100 000 - et dépassait même les 100 pour 100000 dans l’Angleterre du XIVe siècle -, ce qui correspond au niveau actuel des pays les plus violents de la planète, comme le Salvador, le Venezuela, la Jamaïque, la Côte d’Ivoire, le Lesotho ou la Zambie…
Cette diminution constante de la violence létale et du nombre de meurtres en Europe au cours des derniers siècles a été bien analysé par le livre de Laurent Mucchielli et Pieter Spierenburg « l'Histoire de l'homicide en Europe » (2009) et cette tendance historique a fait l’objet de multiples tentatives d’explications, dont la plus brillante reste sans doute celle du sociologue allemand Norbert Elias qui, dans son célèbre essai, intitulé « La Civilisation des mœurs », publié en 1973, a posé l'hypothèse de l'existence d'un long processus de civilisation qui serait à l’œuvre depuis la Renaissance dans l’ensemble des sociétés européennes et expliquerait cette diminution remarquable de la violence extrême et du nombre de meurtres sur notre continent mais également dans d’autres régions du monde.
Cette « pacification des mœurs », passant par une maîtrise croissante des instincts et des pulsions violentes serait pour Elias la conséquence de la propagation des philosophies de la raison et de la « curialisation » progressive de la société, c’est-à-dire de l’adoption, par l’ensemble de la population des règles de civilité et de relations interpersonnelles en vigueur dans les cours royales.
Plus récemment, le psychologue cognitiviste canadien Steven Pinker, professeur à Harvard, a publié en 2011 un vaste essai très remarqué intitulé "une histoire de la violence à travers les âges". Prolongeant les travaux d’Elias, Pinker montre lui aussi de manière rigoureuse et convaincante que, contrairement aux idées reçues, le nombre d’homicides n’a cessé de diminuer partout depuis deux siècles. Il souligne également que toutes les formes de violence ont décliné, y compris la cruauté envers les animaux, et affirme que notre époque est de loin la moins violente et la moins cruelle de toute la longue l’histoire de l’Humanité, même en prenant en compte les guerres et les récents attentats terroristes.
Comme vient également de le faire l’étude espagnole de José Maria Gomez, Pinker réfute les mythes du « bon sauvage » et des sociétés primitives paradisiaques dans lesquelles tout n’aurait été que paix et harmonie avec la nature. S’appuyant sur de récentes découvertes archéologiques, il montre notamment que les morts violentes étaient monnaie courante dans les temps préhistoriques et qu’il a fallu attendre la sédentarisation des nomades pour que s’amorce un lent processus de pacification.
La seconde rupture, selon Pinker, a eu lieu vers la fin du Moyen-Age, avec l’affirmation d’états forts, disposant du monopole de la violence légale. Survient ensuite une troisième rupture provoquée par l’esprit des Lumières et la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle puis une quatrième rupture, commençant à la fin de la seconde guerre mondiale et se poursuivant jusqu’à nos jours.
S’agissant des moteurs de la violence, Pinker met en avant cinq causes : la prédation, la volonté de domination, le ressentiment et la revanche, le sadisme et enfin les idéologies, définies comme système de croyance et de représentations qui peuvent malheureusement justifier la violence, sans limite, comme nous en avons l’effrayante illustration avec le terrorisme islamique.
Pinker considère que cette évolution à long terme de notre espèce vers des sociétés bien plus pacifiques que par le passé résulte de cinq grandes forces historiques : la première est la monopolisation de la violence dite légitime par les états, la seconde est le développement du commerce mondial, qui remplace la notion d’adversaires à éliminer par le concept de concurrent à surclasser. Troisième facteur, la féminisation progressive mais irrésistible des sociétés qui favorise l’émergence de valeurs d’attention et de coopération. Le quatrième facteur selon Pinker est le cosmopolitisme, qu’il définit comme la propension croissante des individus et des peuples à se connaître, à s’apprécier et à se respecter. Enfin, le cinquième et dernier facteur à l’œuvre dans ce processus de pacification mondial est pour Pinker le triomphe progressif de la raison qui permet de déconstruire méthodiquement la croyance en l’efficacité de la violence pour parvenir à ses fins.
Au final, ces différentes approches, ethno-biologique pour l’étude espagnole, sociologique pour le travail d’Elias et psycho-cognitive pour celle de Pinker, s’avèrent remarquablement complémentaires et révèlent dans toute sa complexité ce grand mystère anthropologique que constitue, à travers le temps et l’espace, la violence chez l’homme. Ce que nous disent ces études passionnantes, c’est que la compréhension scientifique et conceptuelle de l’agressivité et la violence humaine s’inscrit de manière puissante dans le processus de l’évolution darwinienne et dans nos structures biologiques mais ne s’y réduit en aucun cas.
Toute l’histoire de l’homme, au moins depuis l’apparition de Sapiens, il y a au moins 170 000 ans en Afrique, se caractérise par l’existence d’une violence constante et universelle qui n’a cessé de se manifester sous une multitude de formes, allant des comportements simplement brutaux ou humiliants aux meurtres interindividuels, massacres, guerres, génocides et extermination de masse, dont le siècle dernier a marqué le paroxysme.
Pourtant, si l’on parvient à dépasser le niveau purement émotionnel de la perception de la violence, considérablement amplifié par notre société médiatique et numérique et à analyser de manière méthodique, rationnelle et objective, sur de très longues périodes, l’évolution de cette violence humaine, un phénomène anthropologique fondamental apparaît et se développe au fil du temps, celui de l’indéniable et constante progression de la pacification des sociétés humaines et, corrélativement, celui d’une diminution tout aussi incontestable sur le long terme de la violence la plus extrême.
En se civilisant, c’est-à-dire en s’arrachant à la nature toute puissante et à la seule loi du plus fort, pour devenir un être de culture et construire des sociétés et des états d’un niveau d’organisation et de complexité toujours plus grand, l’homme, même s’il demeure - ce qu’il refuse souvent de voir - un animal intrinsèquement surdoué pour imaginer et exercer les pires violences sur ses semblables, a lentement mais surement appris à dompter ses instincts et à régler et prévenir les conflits de toute nature en recourant à une multitude de moyens et d’outils sociaux, économiques, politiques et juridiques nouveaux qui se sont finalement avérés plus efficaces et moins coûteux que la violence brute, tant pour l’individu que pour la société.
La grande question qui se pose depuis 2001 et les attentats du World Trade Center, marquant le début de l’ère du terrorisme de masse permanent et mondial, est de savoir si l'Humanité saura juguler cette nouvelle forme de violence extrême qui échappe au contrôle des états et déferle sur la planète, afin que puisse se poursuivre ce lent processus de pacification et de civilisation des mœurs et des instincts, à l’œuvre dans nos sociétés depuis des siècles.
René TRÉGOUËT
Sénateur honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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