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L'étonnante plasticité du cerveau
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Nous pensons, mémorisons, raisonnons et effectuons nos mouvements musculaires grâce à la substance grise, qui contient les corps des cellules nerveuses - les neurones. Des chercheurs américains ont étudié comment la substance grise se forme au niveau du cortex, la couche supérieure du cerveau, son siège principal. Dans la revue Science, des scientifiques font le point sur les événements innés et acquis à l'origine de son développement. Ils s'appuient sur des résultas de recherches menées depuis 15 ans avec des approches très diverses : moléculaires, génétiques, d'imagerie cérébrale et électrophysiologiques. Lors de la formation du cortex, les neurones établissent des connexions entre eux pour former un réseau. A l'âge adulte, avec l'expérience, les connexions se modifient et de nouvelles connexions s'établissent, permettant au réseau de s'adapter à chaque instant. Ce phénomène s'appelle la plasticité cérébrale.
Le phénomène de plasticité permet aussi de recouvrer des fonctions, qu'il s'agisse des plus basiques, comme la perception sensorielle, ou des plus complexes, comme la résolution de problèmes. Il intervient, par exemple, après un choc ou un traumatisme. «La plasticité, conduisant à récupérer une fonction ou à rétablir des connexions cérébrales, peut attribuer de nouvelles fonctions à des tissus cérébraux existants» souligne Pr. Mriganka Sur, l'un des auteurs de l'article. Le cerveau n'est jamais complètement figé. Il évolue en permanence. Mais nous gardons des traces du réseau initial, qui serait d'origine génétique. «Les schémas de connexions ne sont jamais complètement réécrits. On retrouve des traces d'un schéma de connexions inhérentes, qui restent dans le cortex » ajoute Pr. Sur. Les études portant sur la plasticité cérébrale pourraient permettre de mieux comprendre les mécanismes liés à l'évolution du système neuronal contrôlant la cognition et les émotions, ainsi que la réorganisation des réseaux de neurones après une lésion.
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