Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
L’autisme implique-t-il un trouble de la connectivité ?
- Tweeter
-
-
1 avis :
Archives of General Psychiatry publie une étude britannique s’appuyant sur l’imagerie cérébrale par résonance magnétique pour confirmer le lien (déjà suspecté) entre des « modifications neuro-anatomiques » et les « troubles du spectre autistique » (troubles autistiques et apparentés).
Portant sur 89 patients avec autisme et 89 sujets-contrôles (de même âge moyen et de quotient intellectuel comparable), cette étude montre que les personnes avec autisme présentent « des différences dans l’anatomie et la connectivité du cerveau » associées à la présence de traits autistiques. Toutefois, ces différences neuro-anatomiques ne concernent pas le volume cérébral global qui ne diffère guère de façon statistiquement significative entre les témoins et les autistes. En revanche, les évaluations volumiques (voxel-based morphometry) entre ces deux populations révèlent que « les sujets autistes ont une augmentation significative du volume de matière grise dans la partie antérieure du lobe temporal et la partie dorso-latérale du cortex préfrontal (une région impliquée dans les processus cognitifs et les fonctions exécutives). On observe en outre une « corrélation entre ces modifications neuro-anatomiques et la sévérité des symptômes d’ordre autistique. »
L’analyse statistique des données (reposant notamment sur la méthode des moindres carrés) a identifié les structures où l’altération des réseaux neuronaux présente une « corrélation maximale » avec les troubles autistiques : cervelet, noyaux gris centraux (dits encore ganglions de la base), amygdale, lobule pariétal inférieur, cortex cingulaire, cortex médian, cortex orbitofrontal et régions latérales du cortex préfrontal. Quant à la substance blanche, on constate au contraire des « réductions diffuses » (spatially distributed) dans la population avec troubles autistiques. Au total, les auteurs considèrent les résultats de leur étude « compatibles avec l’hypothèse » envisageant l’autisme comme un « syndrome lié à une connectivité (cérébrale) atypique » (syndrome de dysconnection fonctionnelle)]. »
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Pourquoi reconnaît-on visuellement un objet qu’on a seulement touché ?
Le cerveau possède une remarquable capacité d’abstraction. Elle nous permet, par exemple, de reconnaître un objet dans l’obscurité totale, uniquement par le toucher, même après l’avoir toujours ...
Edito : Notre cerveau possède t-il un niveau quantique de fonctionnement ?
CAMPAGNE de DONS : Total des dons reçus depuis le début de la campagne : 2021,50 € ---------- = 80,86 % Objectif ...
Faire de l’exercice favorise la croissance des neurones
Des ingénieurs du MIT ont découvert que la contraction des muscles pendant un exercice physique conduit à la libération de signaux biochimiques appelés myokines. Et ces derniers favorisent le ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 209
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :