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L'augmentation de l'incidence de l'autisme remise en cause...
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On assiste depuis une vingtaine d'années à une augmentation spectaculaire du nombre de cas de troubles du spectre autistique (TSA) dans le monde. Ces pathologies, souvent regroupées sous le terme d'autisme et qui se traduisent par des difficultés de communication, d'interaction et par des comportements stéréotypés et répétitifs, toucheraient aujourd'hui en France près de 1 personne sur 150, contre 1 personne sur 370 il y a seulement quatorze ans.
D'après l'équipe de Christopher Gillberg, de l'Université de Göteborg (Suède), la prévalence des troubles autistiques est en réalité stable : l'augmentation du nombre de cas diagnostiqués n'est pas liée à une augmentation du nombre de cas réels dans la population générale. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié la répartition des profils autistiques dans une cohorte d'enfants suédois nés entre 1993 et 2002 à l'aide d'entretiens téléphoniques avec leurs parents.
Alors que les données du registre national des patients de Suède montrent une multiplication par deux du nombre de cas diagnostiqués entre 1993 et 2002 (de 0,25 à 0,5 %), l'étude Gillberg montre une prévalence réelle stable autour de 1 %.
Pour expliquer cet écart, les scientifiques évoquent essentiellement des évolutions sociales : les parents sont davantage encouragés à faire diagnostiquer leurs enfants grâce à une meilleure reconnaissance de l'autisme dans les sociétés occidentales. "Aujourd'hui, la situation a changé : les parents, et même les écoles, sont en demande de diagnostic d'autisme", souligne le Professeur Fombonne. Les auteurs de l'étude soulignent néanmoins le danger d'un dépistage trop inclusif de l'autisme qui risque de conduire à une sous-évaluation d'autres troubles psychiques, du langage ou du déficit de l'attention.
Aricle rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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