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L'aspirine, nouvelle arme contre le cancer ?

L'aspirine serait-elle une nouvelle arme contre certaines certaines formes rares de cancer? C'est ce que pensent des chercheurs néerlandais qui projettent de tester le plus célèbre des antalgiques après avoir observé sa capacité à détruire certaines cellules cancéreuses. Cette recherche menée par l'Institut nééerlandais du cancer d'Amsterdam, dont les détails sont publiés jeudi dans la revue scientifique "Nature", clot une série d'études destinées à mettre en évidence les propriétés anticancéreuses de l'aspirine et d'autres anti-inflammatoires. Toutefois, pour bon nombre de chercheurs qui ne participent pas à ces expériences, la recherche sur l'aspirine n'en est qu'à ses débuts. Selon eux, de nombreuses facettes de cet effet potentiellement anticancéreux doivent encore être explorées, notamment le dosage nécessaire et les effets secondaires. Pour le grand public, "il n'y a aucune raison de commencer un traitement à l'aspirine ou d'augmenter la dose, uniquement à partir des résultats de cette étude", estime pour sa part le biochimiste Keith Wilkinson, de l'Université Emory, qui a analysé ces travaux pour le compte du journal scientifique. Les scientifiques néerlandais ont ciblé le cylindromatosis, une anomalie génétique qui favorise la croissance de tumeurs bénignes dans les follicules pileux du cuir chevelu et dans les cellules des glandes sudoripares. Sans la présence du gène suppresseur de tumeur classique, le CYLD, il manque aux cellules l'instruction biochimique leur intimant l'ordre de mourir quand elles sont vieilles ou endommagées. A la place, elles se développent de façon anarchique, devenant potentiellement cancéreuses. Pour tester les effets de l'aspirine sur ce phénomène, les chercheurs ont mis en culture des cellules humaines et désactivé leur gène CYLD, de manière à simuler la maladie. Puis, ils ont ajouté aux cultures cellulaires différents agents anti-inflammatoires, notamment du salicyate de sodium, une forme d'aspirine. Selon leurs observations, les agents semblent avoir stimulé les mêmes circuits que les protéines habituellement codées par le gène CYLD. La mort cellulaire naturelle et la suppression des tumeurs ont pu être rétablies. "En rétablissant la connexion entre ce gène et la mort cellulaire, il nous est apparu clairement quelle était la cause de la maladie", explique Rene Bernards, premier auteur de l'étude publiée dans "Nature". Toutefois, "on ne sait pas si l'anomalie de CYLD est responsable d'autres cancers", ajoute-t-il. "Si c'était le cas, l'aspirine pourrait aussi être utile dans ces autres formes."

AP : http://fr.news.yahoo.com/030813/5/3cjzk.html

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