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L'acidité des océans a augmenté de 30 %

Une réduction importante et immédiate des émissions de dioxyde de carbone (CO2) est nécessaire pour limiter significativement l'acidification des océans et empêcher l'extinction d'espèces marines, des risques sur la sécurité alimentaire et des conséquences socio-économiques significatives. Voilà ce qu'énoncent de nombreux experts, dont les membres du projet européen EPOCA, dans un guide intitulé "L'acidification de l'océan - Les faits" qui vient d'être publié dans le cadre de la conférence des Nations Unies sur le climat à Copenhague.

Environ le quart du CO2 émis par les activités humaines (25 millions de tonnes par jour). Cette absorption, qui va croissant compte tenu de la croissance des émissions, rend l'eau de mer de plus en plus acide, menaçant écosystèmes et espèces importantes pour l'alimentation et l'économie. En outre, cette augmentation de l'acidité de l'océan tend à réduire sa capacité à absorber le CO2 et donc à réguler le climat.

L'acidité de l'eau de mer a augmentée de 30 % depuis le début de la période industrielle, il y a 250 ans. Si, comme il est prévu, ce phénomène s'accélère au cours des 4 prochaines décennies, elle pourrait augmenter de 120 % d'ici à 2060, soit un niveau supérieur à ceux qu'a connu notre planète au cours des 21 derniers millions d'années. Les précédents épisodes d'acidification de l'océan ont donné lieu à des extinctions massives d'espèces. Certaines régions atteignent déjà un niveau d'acidité qui empêche la survie de larves d'espèces commerciales (moules et huîtres).

De nombreux organismes fabriquant un squelette ou une coquille calcaire sont déjà affectés, ce qui réduit leur rôle de producteurs primaires et de constructeurs de récifs. D'ici 2050, les récifs coralliens vont se trouver dans des eaux inhospitalières (plus chaudes et plus acides), qui menaceront leur rôle de protection contre les effets destructeurs de la houle et des tempêtes. D'ici 2100, 70 % des coraux profonds seront dans des eaux corrosives pour leur squelette. Seuls une réduction immédiate et substantielle des émissions de CO2 et le développement de technologies permettant son élimination permettront de limiter l'acidification des océans et son effet sur les écosystèmes marins.

CNRS

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