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Fumer moins ne réduit pas le risque de décès !
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Une vaste étude réalisée par l'Institut de la santé de l'Université écossaise de Glasgow, sous la direction de Carole L. Hart, a montré que, contrairement aux idées reçues, le fait de réduire sa consommation de cigarettes n'entraîne pas une baisse proportionnelle des risques de pathologies et de mortalité.
Cette étude, après avoir observé 5000 personnes sur une période de quarante ans, montre en effet que la réduction du nombre de cigarettes fumées n'a pas d'impact significatif sur la mortalité. A contrario, une baisse des décès est mise en évidence de manière très nette en cas d'arrêt complet du tabac.
Ces résultats s'expliqueraient par le fait qu'une exposition même très faible au tabac est suffisante pour déclencher un risque d'infarctus. Ces travaux remettent donc en cause l'idée bien ancrée selon laquelle c'est le nombre de cigarettes fumées qui détermine le niveau de risque cardiaque et cardio-vasculaire.
Cette conclusion devrait faire réfléchir les fumeurs qui limitent leur consommation de tabac en espérant diminuer leurs risques de pathologies et de mortalité. Il faut par ailleurs souligner que ces "petits fumeurs" pratiquent inconsciemment un tabagisme de compensation et ont tendance à inhaler plus intensément la fumée des quelques cigarettes qu'ils fument, ce qui renforce la nocivité de ce type de consommation tabagique.
Cette nouvelle étude confirme donc qu'une réduction de la consommation de tabac doit être envisagée comme une étape vers l'arrêt complet et définitif de la cigarette et doit également être associée à une substitution nicotinique. Cette étude relativise également l'intérêt de la cigarette électronique pour "décrocher" de la dépendance induite par la nicotine et arrêter de fumer.
C'est donc bien à un changement de paradigme auquel nous assistons en matière de consommation tabagique puisque, pendant très longtemps, les médecins eux-mêmes expliquaient aux patients que fumer quelques cigarettes par jour n'était pas très dangereux pour la santé.
Il a fallu attendre 2005 pour qu'une étude norvégienne montre que le seul fait de fumer entre 1 et 4 cigarettes par jour multipliait par trois le risque de mourir d'une crise cardiaque et augmentait sensiblement le risque de cancer du poumon.
Mais l'étude rappelle également que le bénéfice d'un arrêt complet du tabac est très important et très rapide puisque, en un an de sevrage, le risque d'infarctus est diminué de moitié et le risque d'AVC rejoint celui d'un non-fumeur.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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