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France : le gouvernement donne un coup de pouce aux nanotechnologies

A l'occasion du lancement du Réseau national en nanosciences et en nanotechnologies, le ministre délégué à la Recherche François d'Aubert a annoncé le 16 décembre à Grenoble que le financement attribué à la recherche en nanosciences et nanotechnologies passerait de 30 à 70 millions d'euros par an sur les trois années à venir, soit 210 millions d'euros d'ici à 2007. Le ministre, qui a visité le Laboratoire d'Electronique et de Technologies de l'Information (CEA) et le pôle MINATEC consacré à ces technologies qui travaillent à l'échelle du milliardième de mètre, a souligné qu'un "marché de plusieurs centaines de milliards d'euros pourrait s'ouvrir à nos entreprises d'ici 2010 si on arrive à transformer l'essai". Le gouvernement veut faire des nanotechnologies une priorité nationale, en tant que "future première source de découvertes scientifiques et d'enrichissement économique", a expliqué M. d'Aubert. Evoquant les appels à projets sur les pôles de compétitivité que veut lancer le gouvernement, le ministre a estimé que Grenoble "aurait sûrement le premier pôle de compétitivité, c'est important que cela se passe ici, car cela aura valeur d'exemple". MINATEC doit devenir en 2006 le premier centre européen d'enseignement, de recherche et de développement pour les micro et nanotechnologies. Installé au centre de Grenoble sur huit hectares, MINATEC rassemblera 1.000 étudiants, 20O enseignants-chercheurs et créera un millier d'emplois industriels directs.

Cette course vers l'infiniment petit ouvre des perspectives étonnantes. Bientôt, grâce notamment aux recherches menées dans les salles blanches du Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Leti) du CEA-Grenoble, il sera possible de stocker l'équivalent de l'information contenue dans la Bibliothèque nationale de France sur des puces de silicium ou de germanium de seulement 2 centimètres de côté ! Les mémoires qui équiperont les ordinateurs et les téléphones portables du futur seront infiniment plus performantes que celles d'aujourd'hui tout en occupant un volume de plus en plus réduit. Quant à la puissance de calcul des ordinateurs, elle pourrait être multipliée par un milliard...

AFP

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