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Evolution : gènes protecteurs hier, gènes à risques aujourd’hui… et vice-versa…

Une étude passionnante de l’Université de Chicago Jennifer Klunk, en association avec des chercheurs de l’Université McMaster (Canada) et de l’Institut Pasteur, montre que les descendants des hommes qui ont résisté à la pandémie dévastatrice de peste bubonique qui a sévi en Europe, en Asie et en Afrique il y a près de sept cents ans, ont aujourd’hui un risque accru de déclarer une maladie auto-immune.

Ces recherches ont montré que les gènes ERAP2 qui avaient conféré une protection contre la peste noire au XIVème siècle sont aujourd’hui associés à une susceptibilité accrue aux maladies auto-immunes, comme la maladie de Crohn et l’arthrite rhumatoïde.

« L’identification d’Erap2 renforce l’idée que l'évolution est à double tranchant et que ce qui permet de survivre à une époque peut altérer la survie à une autre époque », relève l'étude. En 2016, une autre équipe de Pasteur avait par ailleurs montré que si les Européens sont mieux protégés que les Africains contre le Lupus, une grave maladie auto-immune, c'est parce que nous avons intégré dans notre génome des gènes de notre cousin Neandertal qui sont venus renforcer notre immunité...

Ainsi va l'extraordinaire et subtil mécanisme de l'évolution darwinienne : les gènes qui nous ont donné dans le passé un avantage compétitif peuvent devenir néfastes aujourd’hui, et vice versa, car notre environnement s'est transformé...

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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