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La dépression en plein cœur

De récentes études tendent à prouver l’impact négatif des troubles de l’humeur sur la santé cardiaque, beaucoup plus important qu’imaginé.

Les personnes atteintes de dépression sévère sont deux fois plus susceptibles d’être victimes d’un infarctus du myocarde que celles qui ne le sont pas, révèle une étude canadienne publiée dans la revue Psychophysiology.

Les causes de cet état de fait étaient mal comprises jusqu’à présent : « Deux théories opposées ont été avancées pour expliquer le lien entre dépression et maladie cardiovasculaire. La première suppose que les sujets déprimés prennent moins soin de leur santé, ce qui favoriserait l’apparition de problèmes cardiaques. L’autre théorie est physiologique et tient à un dysfonctionnement de la réaction de stress appelée réaction de combat ou de fuite » explique Jennifer Gordon, principale auteure de l’étude.

Et c’est bien la seconde hypothèse qui serait la bonne : la dépression s’accompagne d’un dysfonctionnement de la réaction biologique au stress qui perturbe la récupération physique après un effort. « Nous avons découvert qu’il fallait plus de temps aux sujets déprimés pour retrouver une fréquence cardiaque normale. Nous pensons que ce dysfonctionnement peut contribuer à majorer leur risque de maladie cardiaque » expliquent les auteurs après avoir étudié le cœur de 886 sujets dépressifs ou non.

Ils estiment que leurs résultats devraient inciter les médecins qui prennent en charge les patients dépressifs à pratiquer chez eux un dépistage systématique des maladies cardiovasculaires.

Sciences et Avenir

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