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Découverte d'une molécule qui ralentit les effets du vieillissement

Des chercheurs de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ont découvert que l’urolithine A, une molécule dont des précurseurs se trouvent par exemple dans la grenade, pourrait permettre de ralentir certains effets du vieillissement. Cette recherche a été menée par le laboratoire de Johan Auwerx à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et par la start-up Amazentis, qui travaille depuis plusieurs années sur cette molécule.

Cette étude, intitulée "L'urolithine A, activateur de la mitophagie, induit une signature moléculaire d'amélioration de la santé cellulaire et mitochondriale chez l'homme", montre que le processus de vieillissement peut être ralenti en améliorant l’activité des mitochondries, les usines énergétiques des cellules. Tout comme d’autres fruits rouges, la peau de la grenade contient des molécules d’ellagitanine - un polyphénol - qui, une fois digérées par l’organisme, produisent de l’urolithine A. Les humains ne sont toutefois pas égaux devant ce processus et certaines personnes n’en produisent pas du tout.

Pour être certains de délivrer à toutes les personnes retenues pour cet essai la même dose d’urolithine A, les chercheurs ont isolé directement la molécule, puis l'ont administrée aux 60 participants de l’étude, des personnes âgées sédentaires en bonne santé.

L’urolithine A a été prise oralement à des doses allant de 250 à 2000 mg, sans observer aucun effet secondaire par rapport au groupe placebo. Puis les participants ont pris soit un placebo, soit de l’urolithine A à 250, 500 et 1000 mg une fois par jour pendant 28 jours. Ce traitement prolongé n’a lui non plus eu aucun effet secondaire.

L’impact de l’urolithine A a aussi été évalué sur les biomarqueurs de la santé des cellules et des mitochondries dans le sang et dans les muscles. Il en ressort que la molécule stimule la fabrication de nouvelles mitochondries, un phénomène observé lors de la pratique d’une activité physique régulière.

Dans une cellule de personne jeune, les mitochondries sont éliminées lorsque des signes de faiblesse apparaissent. L’âge aidant, ce processus, la mitophagie, s’altère. Conséquence : de nombreux tissus, dont les muscles, s'affaiblissent. C’est cette évolution, connue dans sa forme la plus grave sous le nom de sarcopénie, que les chercheurs souhaitent enrayer.

L'urolithine A est la première molécule connue qui permet de renouveler les mitochondries déficientes en stimulant la mitophagie. Forte de ces résultats, qui mettent également en évidence la sûreté du produit, Amazentis, basée au parc de l’innovation de l’EPFL et fondée par son ancien patron Patrick Aebischer, espère l’amener rapidement sur le marché.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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