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Les crises d'épilepsie désormais prévisibles

Les crises d'épilepsie - qui dans la plupart des cas surviennent sans avertissement et mettent souvent en danger la vie du patient - sont désormais prévisibles grâce à un simple électro-encéphalogrammme (EEG), indique samedi une équipe de chercheurs français dans la revue médicale britannique The Lancet. Les chercheurs du CNRS et de l'INSERM, associés aux médecins du service de neurologie de l'hôpital de la Pitié-Salpétrière, à Paris, ont repéré, sur les tracés fournis par ces appareils, un signal spécifique permettant de détecter les crises jusqu'à sept minutes avant leur survenue. L'idée des chercheurs - qui ont déjà posé des brevets sur leurs travaux - est maintenant de mettre au point un petit appareil qui analyserait en continu l'activité du cerveau et signalerait au malade l'imminence de la crise. Cet appareil comprendrait une minuscule électrode, implantée dans la tête, juste sous la peau et reliée par un fil a un élément de la taille d'un baladeur que le malade porterait à la ceinture. "Cela peut sembler peu de chose mais cela permettra par exemple au malade de prendre des médicaments pour éviter la crise, d'arrêter sa voiture ou de s'asseoir et d'éviter ainsi pour un temps des activités a priori banales mais susceptibles de mettre sa vie en danger", a expliqué vendredi à l'AFP Francisco Varela, responsable du laboratoire de neuro-sciences cognitives où ont été découvertes les propriétés de ce signal cérébral. Des accords vont être prochainement passés avec des industriels pour la fabrication de cet appareil mais celui-ci ne sera pas disponible avant au moins deux ans, a-t-il précisé. Les chercheurs vont aussi tenter de transformer leur appareil en une thérapie complète: "sur le modèle des défibrillateurs cardiaques, il devrait être possible de fabriquer un appareil délivrant des petites quantités de courant pour faire avorter la crise", estime le chercheur. Dans un commentaire accompagnant l'article du Lancet, le Pr David Fish, de l'Institut de Neurologie de Londres estime que cette étude "passionnante", va avoir des implications dans le traitement futur des crises.

AFP :

http://www.afp.com/ext/francais/lemonde/sci/010119132638.0p7vmiif.html

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