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Une consommation excessive de viande rouge augmenterait le risque de décès prématuré
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L'Institut National du Cancer américain (NCI) vient de publier une nouvelle étude qui confirme une corrélation statistique entre la consommation de viande rouge et le risque de décès prématuré. L'intérêt de cette nouvelle étude repose non seulement sur la taille de son échantillon mais aussi sur sa précision puisqu'elle détaille la corrélation entre les différents composants de la viande et pas moins de 9 causes de surmortalité (cancer, pathologie cardiaque, pathologie respiratoire, AVC, diabète, infections, maladie d’Alzheimer, insuffisance rénale chronique, insuffisance hépatique).
Le lien entre consommation de viande rouge et décès prématuré avait déjà été établi par quelques études. Le CIRC classait même la viande rouge comme probablement cancérigène en 2015. Mais il s'agit là d'une confirmation d'une ampleur inédite. Cette étude de cohorte prospective menée pendant 16 ans sur 530 000 personnes âgées de 50 à 71 ans dans 6 états et 2 métropoles aux Etats-Unis avait pour objet d'analyser les différentes causes de mortalité liées à la consommation de viande en général et aux différents types de viande en particulier. Pendant la période, les causes de 128 000 décès ont pu être analysées et regroupées selon le profil de consommation de viande des participants sélectionnés.
Ces travaux montrent que les plus gros consommateurs de viande rouge encourent un risque de mortalité prématurée toutes causes confondues de l'ordre de 25 % par rapport aux consommateurs les plus modérés. De façon plus précise, ils sont statistiquement plus enclins à subir des cancers, des maladies cardiaques, de l'insuffisance respiratoire, du diabète ou encore des maladies hépatiques ou rénales. Seule exception, la consommation de viande rouge semble avoir un effet protecteur contre la maladie d'Alzheimer. Les risques semblent indifférenciés selon que l'on consomme de la viande rouge transformée ou non.
Pour expliquer ce lien statistique, les chercheurs pointent du doigt le fer contenu dans l'hémoglobine et surtout les nitrates et nitrites présents dans les viandes transformées dont la dégradation dans l'organisme entraîne un stress oxydatif, divers processus inflammatoires ou encore une résistance à l'insuline.
Une corrélation statistique supplémentaire a même été précisément identifiée entre le niveau de ces composants dans l'alimentation et le risque de décès prématuré. A contrario, quitte à consommer de la viande, il vaut mieux opter pour des viandes blanches que des viandes rouges puisque les chercheurs du NCI ont évalué à 25 % de risque de mort prématurée en moins toutes causes confondues pour ceux qui consomment le plus de viandes blanches par rapport à ceux qui en consomment le moins.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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