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La conquête de l'espace ne fait que commencer
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L'odyssée de l'espace a véritablement débuté en 1957, avec la mise en orbite du premier Spoutnik. Ce fut une vraie, une immense révolution. Ensuite, nous avons continué sur notre lancée, nous nous sommes dotés d'outils pour nous déplacer autour de la planète et nous en éloigner un peu - le plus spectaculaire, ce furent bien sûr les missions lunaires - et nous avons surtout développé les applications industrielles pour la Terre. Disons-le, depuis Spoutnik, il n'y a pas eu d'autres vraies révolutions technologiques. On a, certes, perfectionné les satellites, réduit les poids, diminué les coûts. Mais nos fusées ne sont jamais que des extrapolations des V2 de la Seconde Guerre mondiale, comme l'étaient aussi les fusées lunaires de Wernher von Braun: de gros pétards un peu élaborés. Nous sommes encore dans la première phase de la conquête. La découverte de l'électricité à la fin du XIXe siècle a provoqué une longue période d'industrialisation. C'est la même chose avec l'espace. Nous lançons aujourd'hui une soixantaine de satellites par an, activité devenue aussi indispensable que l'électrification jadis. Imaginez nos vies quotidiennes si tous les satellites en orbite tombaient en panne. Cela nous semble tout naturel, et pourtant... L'actuel marché des satellites n'incite pas à de grandes révolutions techniques. Pourquoi? Tout simplement parce que les moyens dont nous disposons nous suffisent: pour mettre un satellite en orbite, nous n'avons pas besoin de fusées plus rapides, pas besoin d'inventer un autre mode de propulsion. Pourtant, concevoir des engins qui iraient ne serait-ce que dix fois plus vite serait une révolution: on pourrait alors réduire la durée des voyages - il faut actuellement de six à dix mois pour un aller simple vers Mars - ce qui est indispensable à cause des risques qui pèsent sur les hommes en cas de panne ou d'accident grave. Et on pourrait passer à une deuxième phase de l'exploration. La propulsion chimique, telle qu'elle est utilisée pour lancer les satellites actuels, n'est pas très efficace: elle nécessite un volume important de carburant pour emporter un faible poids. La propulsion nucléaire, qui donne de l'énergie dans un maximum de concentration possible, résoudrait ce problème. Nous aurions besoin d'une nouvelle ambition en matière spatiale. La Lune était à l'époque le point symbolique qu'il fallait atteindre pour montrer son prestige. Les Soviétiques voulaient prouver à la face du monde qu'ils étaient capables d'aller dans l'espace; les Américains, poussés aux fesses, ont relevé le défi. Cette compétition a donné la même technologie des deux côtés, et la panoplie de lanceurs que nous utilisons encore. L'Europe, avec peut-être bientôt la Chine, est actuellement la seule alternative crédible aux Etats-Unis, mais elle avance lentement et avec difficulté et elle dépense six fois moins pour l'espace que les Américains. Aujourd'hui, nous avons une vision théorique, et même poétique, de ce que nous pourrions faire dans l'espace. Encore faut-il que les politiques, et les budgets, suivent... La station internationale est déjà un pas en avant.
L'Express : http://www.lexpress.fr/Express/
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