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Les connexions entre le jeu vidéo et le disque se multiplient

Dans sa nature même, le jeu vidéo est un produit impur, dont l'équilibre repose sur une chaîne de techniques, de cultures et de pratiques artistiques très différentes les unes des autres. En plus de vingt ans d'existence, il n'a cessé d'agréger les savoirs et de croître en complexité. Né sous la forme archaïque et minuscule de Pong (deux petits bâtons luminescents se renvoyant une balle grosse comme un parasite), il est devenu aujourd'hui une scène immense où s'inventent des technologies spectaculaires qui s'affrontent dans des superproductions mirobolantes. Pour suivre le rythme de ce progrès acharné et alimenter en contenu les nouveaux champs ouverts par la technologie, les concepteurs et développeurs de jeux vidéo sont contraints à une sorte de vampirisation des cultures préexistantes. Le premier modèle culturel vers lequel l'industrie s'est spontanément tournée, ce fut naturellement le cinéma, dont d'innombrables codes furent directement transbordés vers le jeu. Dans les scénarios d'abord, mais aussi dans l'identification progressive à des héros virtuels , sans parler des jeux directement inspirés de films. Mais une autre tendance n'a cessé de s'affirmer ces derniers mois: le nouveau terrain de conquête visé par le marché du jeu vidéo est désormais clairement celui de la musique. La grande affaire du moment, c'est la convergence des maisons de disques et des boîtes de production vidéo dans des opérations commerciales conciliées. On ne compte plus désormais les titres de jeux sur la bande-son desquels figurent des groupes de rock, rap, house et techno, cette vague musicale touchant désormais l'ensemble de la gamme. Dans le registre classique, on annonce Outcast, avec des musiques de William Stromberg et John Morgan, interprétées par l'orchestre symphonique de Moscou.

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