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Comprendre l'évolution au niveau du génome…
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Peut-on prédire l’évolution d’une espèce en fonction de son environnement et comprendre les mécanismes de l’évolution à l’échelle génomique ? Peut-être, si l'on en croit les travaux d'une équipe internationale dirigée par Patrik Nosil, de l’Université de Sheffield en Grande-Bretagne, qui a étudié l’évolution du génome d’une espèce de phasme en fonction de son habitat.
Ces insectes vivent sur des plantes dont ils se nourrissent et imitent à la perfection celles-ci. Les biologistes se sont intéressés à une espèce de phasme de Californie, Timema cristinae, qui a évolué en deux variétés – des écotypes – adaptées chacune à une espèce de plante hôte différente.
Les biologistes ont comparé les génomes de ces deux écotypes, puis étudié leur évolution quand chaque variété de phasme est transplantée sur la plante hôte de l’autre écotype. Ils ont alors découvert que certaines régions, identiques chez les deux écotypes, présentaient des mutations qui faisaient bien l'objet d'une sélection. Ces régions contenaient des gènes codant des protéines impliquées dans des fonctions précises.
Ces recherches montrent que les génomes des deux variétés évoluent en partie de façon similaire et que la pression de sélection exercée par chaque plante hôte semble agir de manière prévisible sur des régions du génome contenant des gènes clés impliqués dans l’adaptation à l’environnement.
Cette hypothèse a d'ailleurs été confirmée par cette équipe de recherche qui a montré, après transplantation des phasmes des deux écotypes sur les deux plantes hôtes et comparaison de leur génome à celui de la génération suivante, un an plus tard, que les deux variétés de phasmes seraient en cours de spécialisation, c’est-à-dire de séparation en deux espèces distinctes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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