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Un chercheur français révolutionne le séquençage de l'ADN !

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Un chercheur français révolutionne le séquençage de l'ADN !

Vendredi, 12/02/2016 - 11:05 2 commentaires
Un chercheur français révolutionne le séquençage de l'ADN ! zoom

Le chercheur Aurélien Bancaud qui travaille à l'interface de la physique et de la biologie au sein de LAAS de Toulouse (Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes, une unité qui regroupe des chercheurs du CNRS et de l' institut Carnot), vient d’être primé par la Société française de chimie pour avoir imaginé une nouvelle technique qui permet de séquencer l’acide désoxyribonucléique (ADN) en seulement dix minutes, au lieu des trois à quatre heures habituelles. Cette découverte ouvre des perspectives tout à fait nouvelles aussi bien dans le domaine de la criminologie que pour des tests de dépistage du cancer.

Ce chercheur du Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes du Centre national français de la recherche scientifique (LAAS-CNRS)  réussissait, en 2012, à séquencer de l’ADN, en utilisant un champ électrique. « On a alors vu que ce champ électrique séparait l’ADN, sans besoin de matrice », explique le chercheur.

Pour séquencer l’ADN, et ainsi obtenir la carte d’identité génétique d’une espèce, la méthode principale depuis 30 ans consiste à déposer l’ADN sur une matrice, c’est-à-dire un moule servant à reproduire une empreinte, constituée d’une sorte de gel. On fait ensuite passer un courant électrique au travers de ce gel, et les morceaux d’ADN se déplacent en fonction de leur taille. L’image ainsi obtenue forme un « code-barres ». Mais la médiocre sensibilité de cette méthode nécessitait un important échantillon d’ADN, ce qui peut être difficile à obtenir, en particulier par la police scientifique.

La méthode mise au point par Aurélien Bancaud, baptisée « MicroLAS », n’utilise pas de matrice en gel : on fait passer directement le champ électrique dans l’ADN déposé non plus sur du gel mais sur une petite puce, semblable à une puce d’ordinateur, où sont collés des circuits fluidiques sur du silicium. Ces « laboratoires sur puce », comme les appelle M. Bancaud, sont « de 100 à 1 000 fois plus sensibles » que la matrice de gel. Il n’est donc en principe plus besoin, comme avec la méthode traditionnelle, de concentrer l’échantillon d’ADN avant le séquençage, afin d’en favoriser la lecture.

L’élimination de cette étape fait économiser environ une heure et demie. La préparation du gel n’est, elle non plus, plus nécessaire, ce qui rend inutile une autre étape d’environ une heure et demie.

« Le potentiel de cette technologie innovante est considérable », estime le LAAS. Car en réduisant le temps d’analyse nécessaire, on réduit le coût, même si cela n’est pas encore chiffrable. Le MicroLAS développé à Toulouse pourrait ainsi permettre d’accélérer les identifications en criminologie, mais il pourrait également révolutionner les tests de détection à partir d'un échantillon sanguin, pour identifier certaines maladies génétiques et certains cancers. 

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

CNRS

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  • PascalA

    20/02/2016

    Le séquençage de l'ADN accéléré n'est pas sans soulever un ÉNORME problème de société !

    Bientôt nous aurons le séquençage "immédiat", ou dans un temps proche de l'instantané.
    Comment seront alors garanties nos libertés individuelles ?
    Qui contrôlera le stockage et la diffusion de ces données ? Les états ? Le privé ?
    Quelles garanties allons-nous avoir ? Que pèse un texte constitutionnel face aux piratages ?

    Nous sommes déjà dans un monde sans frontières pour les données. Qui des états, des multinationales ou des hackers seront en mesure de contrôler tout le monde, de la naissance à la mort ?

    Que ce soit votre ordinateur, votre téléphone, votre abonnement au transport en commun, l'accès à votre lieu de travail, la mise en route de votre voiture, le passage d’une frontière, l’admission à l'hôpital, la sécurité sociale, votre carte bancaire, ..., quotidiennement vous êtes sollicités par une identification.
    Qui mieux que l'ADN sait remplir avec fiabilité cette fonction ?

    Aujourd’hui déjà, qu’ils soient officiels ou frauduleux, de nombreux dispositifs biométriques existent.
    De toute part, pointera la tentation de pratiquer l'identification de chacun grâce au code génétique. Ainsi plus besoin de carte d'identité, de passeport, de code d'accès, de mot de passe, chacun sera identifié à son insu par un capteur apparemment anodin.

    Imaginons que dès la naissance, notre trace soit identifiée.
    Quid du respect des minorités ? Quid des maladies encore inconnues du porteur mais pas des statistiques du monde de l'assurance (ou d’un état totalitaire) ? Quid de la mixité sociale ?
    Et quand le vote électronique sera mis en place, son accès pourra-t-il être fondé sur ce critère ?

    Bravo pour la recherche, qui nous permet de faire progresser la qualité sanitaire de la vie.
    Souhaitons que la société civile et politique se montre aussi novatrice pour intégrer cette révolution dans le respect de la qualité de cette vie.

  • J.T.

    8/06/2016

    Pas de panique, essayez de changer votre ADN (haine ?) en disant que vos gènes se modifient sans gêne...., et la plus besoin de Mme Sang Jeu En... aux yeux bridés !§!

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