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Le cannabis, drogue « douce » et inoffensive, vraiment ?

On savait déjà qu'une consommation régulière de cannabis pouvait, chez certains sujets, augmenter les risques de développer des troubles schizophréniques, surtout lorsque cette consommation a commencé tôt. Une récente étude réalisée par des chercheurs australiens de l’Université du Queensland a également montré que la consommation régulière de cannabis augmentait les risques de dépression, d’addiction et d’isolement à 35 ans.

Cette fois, une nouvelle recherche menée par des scientifiques irlandais de l'université de médecine et des sciences de la santé RCSI a montré que les adolescents qui consomment fréquemment du cannabis sont plus enclins à connaître une baisse de leur quotient intellectuel (QI) au fil du temps.

Ces recherches ont montré que les jeunes qui avaient fumé du cannabis au moins une fois par semaine pendant six mois pouvaient perdre, en moyenne, 2 points de leur QI au fil du temps par rapport à ceux qui ne consomment pas cette drogue. Une analyse plus approfondie a suggéré que cette baisse des points de QI était principalement liée à la réduction du QI verbal.

La recherche a compris une revue systématique et une analyse statistique de sept études longitudinales portant sur 808 jeunes qui ont consommé du cannabis au moins une fois par semaine pendant au moins 6 mois. Les résultats ont été comparés à ceux de 5 308 jeunes qui n'ont pas consommé de cannabis. Les jeunes ont été suivis jusqu'à 18 ans en moyenne, avec une étude allant jusqu'à 38 ans. « Des recherches antérieures nous indiquent que les jeunes qui consomment du cannabis ont souvent de pires résultats dans la vie que leurs pairs et courent un risque accru de maladies mentales graves comme la schizophrénie », a indiqué l'auteur principal de l'article, Mary Cannon, professeur d'épidémiologie psychiatrique et de santé mentale des jeunes à la RCSI.

Ces résultats confirment les méfaits de la consommation de cannabis chez les jeunes, au moment où leur cerveau se forme. « La consommation de cannabis chez les jeunes est très préoccupante car le cerveau en développement peut être particulièrement vulnérable au cours de cette période », a conclu le Docteur Emmet Power, chercheur clinique à RCSI et premier auteur de l'étude.

Enfin, rappelons que, contrairement à une légende tenace, une consommation régulière de cannabis peut augmenter les risques de développer certains cancers. En 2014, l'équipe du Docteur Schwartz a par exemple montré, à partir de données issues de 369 hommes atteints de cancer des testicules et 979 hommes en bonne santé, que la consommation de cannabis était impliquée dans le développement des tumeurs séminomateuses. Les fumeurs de cannabis auraient en effet un risque augmenté de 70 % de cancer des testicules par rapport aux non-fumeurs. Il semblerait donc que le cannabis ne soit pas une drogue "douce", festive et inoffensive, comme le croient malheureusement de nombreux jeunes…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

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