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Cancers de la vessie détectés grâce au flair de chiens entraînés

Les chiens peuvent être entraînés à détecter l'odeur de l'urine de patients souffrant d'un cancer de la vessie parmi d'autres échantillons, selon une étude britannique publiée dans le British Medical Journal.Plusieurs cas de chiens ayant montré une attention particulière pour une lésion cancéreuse de la peau (cité en 1989 dans la revue Lancet), voire des cancers du sein ou du poumon chez leur maître, avaient déjà été rapportés dans la littérature scientifique, rappellent Carolyn Willis (département de dermatologie, Hôpital d'Amersham) et son équipe. D'où l'idée d'entraîner pendant sept mois six chiens à identifier les personnes souffrant d'un cancer de la vessie d'après l'odeur de leur urine. Lors du test final, chaque chien devait identifier, parmi sept échantillons d'urine, le seul correspondant à un patient souffrant d'un cancer de la vessie. Le test était effectué neuf fois par chacun des six chiens, soit 54 essais au total. Les chiens ont correctement sélectionné l'échantillon dans 41 % des cas, en s'allongeant à côté, soit un taux de succès trois fois supérieur au simple hasard (14 % de réussite). C'est un résultat "hautement significatif", souligne dans un commentaire un expert en statistiques médicales Tim Cole. L'urine de 36 patients cancéreux (27 échantillons pour l'entraînement et 9 pour le test final) et de 108 autres personnes (groupe de contrôle comportant autant d'hommes que de femmes) a été utilisée lors de l'étude. Parmi les échantillons de contrôle figuraient aussi ceux de personnes souffrant de troubles urologiques d'origine non cancéreuse, ou d'infections, contenant des traces de sang. Les chiens avaient été entraînés à ignorer les odeurs qui n'étaient pas spécifiques du cancer. Lors de l'entraînement, les chiens ont même conduit à la découverte d'un cancer du rein parmi les patients du groupe de contrôle, en identifiant régulièrement son urine comme un cas de cancer (bien que les examens préalables à l'étude aient été négatifs), relève Tim Cole dans son commentaire.

BMJ: http://bmj.bmjjournals.com/cgi/content/full/329/7468/712?ehom

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