Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Les cancers du sein avancés sont génétiquement plus complexes...
- Tweeter
-
-
0 avis :
Plusieurs centres de lutte contre le cancer et instituts de recherche français (Inserm, CNRS…) en France et en Suisse, ont réalisé une étude qui montre pour la première fois l’évolution génomique du cancer entre le stade « localisé » d’une tumeur et son stade avancé métastatique. L’étude a porté sur le cancer du sein. Jusqu’à présent, les séquençages génomiques avaient surtout porté sur des tumeurs initiales et localisées. Quelques études préliminaires permettaient toutefois de soupçonner une évolution génomique du cancer lorsque celui-ci se dissémine et que des métastases apparaissent.
Cette nouvelle étude multicentrique confirme une telle hypothèse et démontre par conséquent que la génomique d’un cancer localisé n’est pas représentative des cancers du sein les plus avancés. Elle a été menée sur 617 femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Résultat, souligne le Professeur Fabrice André, oncologue à Gustave Roussy et directeur de recherche Inserm : « Les cancers du sein métastatiques sont le fruit de l’évolution génomique. Ils sont plus complexes génétiquement que la tumeur primitive, comportent plus de mutations et de clones. Nous avons découvert deux grands processus responsables de cette évolution : l’activation d’une des protéines APOBEC et un défaut accru de réparation de l’ADN. De plus, nous avons identifié une dizaine de nouvelles cibles thérapeutiques plus fréquentes dans les métastases et activables par des médicaments existants ou à venir ».
APOBEC est une protéine qui joue un rôle dans les infections virales ; elle est responsable de mutations génétiques. Dans le cancer, cette protéine s’active et provoque l’évolution génomique tumorale. Plus cette protéine est active, plus le cancer métastatique évolue rapidement. APOBEC est donc l’un des moteurs de « l’emballement métastatique ». La tumeur acquiert par ailleurs des mutations qui empêchent la réparation de l’ADN. Le génome tumoral, devenu « hypermuté », entraîne l’apparition de dix altérations génomiques considérées comme cibles thérapeutiques potentielles, dont certaines font actuellement l’objet d’un développement de nouveaux médicaments.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Un hydrogel innovant pour faciliter l’administration des anticorps monoclonaux thérapeutiques
Une étude, impliquant le laboratoire de recherche nanotranslationnelle de l’ICANS1 et des laboratoires de l’Université Claude Bernard Lyon 1 et du CNRS, a permis de développer une solution innovante ...
Des chercheurs recréent une molécule essentielle à la vie
Une équipe britannique a réussi à fabriquer, en laboratoire, de la pantéthéine. Cet élément intervient dans des réactions chimiques qui furent nécessaires à l’apparition de la vie sur notre planète. ...
Vers un vaccin thérapeutique contre le cholestérol...
Des chercheurs de l’Université du Nouveau-Mexique (Etats-Unis) travaillent sur un vaccin thérapeutique susceptible de traiter le "mauvais cholestérol", ou LDL, qui augment les risques de nombreuses ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :