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Cancers de l'enfant : hausse du nombre de cas et de la survie
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Les tumeurs qui frappent les moins de 20 ans restent rares. Mais d'après une étude centrée sur 19 pays européens, leur fréquence ne cesse d'augmenter depuis trois décennies. De 1 % par an chez les enfants, et de 1,5 % chez les adolescents. Ces chiffres émanent d'une vaste étude réalisée par le Dr Eva Steliarova-Foucher et son équipe, du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l'OMS à Lyon. A la fin des années 90, l'incidence des cancers était de 140 pour un million chez les enfants. Et de 157 pour un million chez les adolescents. "Notre travail montre clairement que l'incidence des cancers chez les moins de 20 ans augmente, avec une accélération au cours des dernières années" explique Eva Steliarova-Foucher. Le taux de survie à 5 ans toutefois, progresse. En Europe occidentale, il atteint 75 % contre 64 % dans la partie orientale. Rappelons qu'en France, ce taux de survie à 5 ans s'élève à... 72 % ! Un résultat guère brillant, mis en lumière par l'étude Eurocare publiée en janvier 2004.
Notre pays se situe en effet bien loin derrière l'Islande, qui enregistre un taux record de 90 %... La nature des tumeurs diffère de celles des adultes. Les leucémies prédominent entre 1 et 4 ans, les cancers du système nerveux central entre 5 et 9 ans, et après 10 ans, ce sont les lymphomes et les tumeurs de l'os. Selon l'étude, les leucémies sont plus fréquentes en Europe de l'Ouest qu'à l'Est (incidence chez l'enfant respectivement de 47,7 par million contre 39,3). L'analyse, à partir de 63 registres du cancer, porte sur 113.000 tumeurs de l'enfant (de la naissance à 14 ans) et 18.243 de l'adolescent (15-19 ans) diagnostiquées entre 1970 et 1999 dans 19 pays. Diverses pistes sont explorées pour tenter d'interpréter cet accroissement. Le rôle potentiel des pesticides (dans la leucémie ou les tumeurs du cerveau) ou du benzène (dans les cas de leucémie) dans l'environnement a été pointé. Autres hypothèses évoquées, un poids élevé à la naissance qui serait associé à un risque accru de leucémie ou de tumeur cérébrale ou une diminution de certaines infections de la petite enfance qui auraient à l'inverse un effet protecteur (pour ce qui concerne les leucémies).
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- Publié dans : Médecine
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