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Cancer du sein : trois avancées importantes

Un groupe de recherche a mis au point un test génétique appliqué aux tumeurs du cancer du sein dans le but d'évaluer le risque de récidive chez certaines patientes. Ce test a donné de bons résultats et permet d'établir un profil génétique en relation avec le risque de récidive à 10 ans. Cette étude vient de faire l'objet d'une publication avancée sur le site Internet du New England Journal of Medicine. Paik et collaborateurs ont testé dans des tumeurs et par RT-PCR le niveau d'expression de 16 gènes liés au cancer et de cinq gènes contrôles. Les tumeurs provenaient de patientes traitées pour un cancer du sein, sans envahissement ganglionnaire et ayant bénéficié d'un traitement par tamoxifène. Selon ce test, 51 % des patientes ont été classées à faible risque de récidive, 22 % à risque intermédiaire et 27 % à risque élevé.

Le suivi prospectif des patientes a montré que le risque de récidive à 10 ans était lié à la classification donnée par le test. Le taux de récidive était significativement plus faible dans le groupe faible risque que dans le groupe haut risque. Par ailleurs, les auteurs ajoutent que le test était également indicateur de la survie globale.

La seconde avancée concerne le traitement du cancer du sein. Un médicament anticancéreux, de la famille des taxanes issus de l'if, administré avant la chirurgie pour cancer du sein améliore l'efficacité thérapeutique et permet une fois sur deux d'éviter l'ablation du sein : c'est la conclusion d'une étude conduite par des médecins de l'Institut Curie (Paris) auprès de 200 patientes, publiée mercredi (15 décembre) dans le Journal of Clinical Oncology. L'efficacité de cette molécule est déjà connue mais elle était jusqu'à présent utilisée en phase avancée de la maladie. Si les résultats de cette étude se confirment, les taxanes pourraient à l'avenir être administrées avant l'intervention chirurgicale pour diminuer la taille de la tumeur. Une belle nouvelle quand on sait que le cancer du sein est le plus fréquent des cancers en France, avec 42.000 nouveaux cas par an.

L'idée de cette étude, c'est d'administrer un taxane avant l'acte chirurgical. 200 patientes ont été traitées ainsi. Et les résultats sont prometteurs : chez presque 90 % d'entre elles la tumeur a diminué alors que l'on obtient avec le traitement classique 70 % de bons résultats. Surtout, une fois sur deux, cette chimiothérapie a permis d'éviter l'ablation du sein. Alors les médecins de l'Institut Curie qui ont coordonné l'étude préviennent qu'il ne s'agit encore que d'une étude, mais cette molécule pourrait à terme être administrée avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur et éviter ainsi plus souvent les ablations. Déjà, la semaine dernière, une enquête présentée lors d'un congrès à San Antonio a confirmé l'efficacité de cette famille de molécules quand on les donne cette fois à des femmes qui ont déjà été opérées d'un cancer du sein : une chimiothérapie avec des taxanes permet de diminuer le risque de récidive et le taux de mortalité.

Dernière avancée: les résultats de l'étude ATAC (Arimidex (anastrozole), Tamoxifen, Alone or in Combination) qui montrent que l'association de l'Arimidex et du Tamoxifen diminue de 26 % les risques de récidive du cancer du sein dans le délais de 5 ans suivant l'intervention chirurgicale.

NEJM

RTL

Lancet

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