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Cancer du sein : l'association de deux molécules anti HER2 ouvre une nouvelle voie thérapeutique

A l'occasion de la conférence européenne sur le cancer du sein à Amsterdam, une équipe de Manchester, dirigée par le Professeur  Nigel Bundred, a présenté une nouvelle thérapie très prometteuse contre le cancer du sein. Il existe de nombreuses variétés de cancer du sein. L’une d’entre elles surexprime un facteur de croissance des épithéliums appelé HER2. Elle représente 10 à 20 % des cancers du sein.

Lorsque cette surexpression existe, le cancer s’accompagne d’un plus mauvais pronostic. Ce sont des tumeurs qui ont tendance à développer des métastases dans d’autres organes de l’organisme. C'est à ce cancer du sein que s'intéresse une étude anglaise qui aurait développé un nouveau traitement.

Pour comprendre cette nouvelle approche, il faut rappeler qu'il y a une dizaine d’année, un anticorps a été mis au point pour bloquer le récepteur qui code pour ce facteur de croissance : le trastuzumab (Herceptin) et ainsi bloquer la voie de prolifération de ces cancers. Cette efficacité est observée en association avec la chimiothérapie. Cette association chimiothérapie-herceptin est devenue le traitement de référence pour ce type de cancer du sein et en a complètement changé le pronostic.

De nouvelles molécules ont été développées pour augmenter l’efficacité des traitements et notamment une molécule appelée le lapatinib (Tyverb). Celle-ci va bloquer à l’intérieur de la cellule tumorale des processus enzymatiques nécessaires à la prolifération des cellules cancéreuses.

Des essais d’association de ces deux molécules ont été menés, le plus souvent en association avec la chimiothérapie, pour essayer d’augmenter l’efficacité anti-cancéreuse. Lorsque l’on utilise ces traitements avant d’opérer les patientes (en "néo-adjuvant"), on a pu démontrer que l’on arrivait à faire disparaître complètement la tumeur avant même d’opérer dans plus de 50 % des cas. Ces nouvelles recherches  présentées à Amsterdam ont montré qu’en utilisant en première intention le trastuzumab et le lapatinib seuls, on avait obtenu une régression et/ou une disparition de la tumeur dans environ 25 % des cas et ce en seulement 11 jours.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Telegraph

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