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Cancer du sein : découverte italienne pour prévenir les rechutes

Des chercheurs italiens viennent de faire une découverte qui pourrait permettre à un plus grand nombre de femmes de survivre au cancer du sein en facilitant l'identification de celles les plus susceptibles de connaître une rechute. La population concernée est très large puisque plus de la moitié des femmes traitées pour un cancer du sein à un stade avancé subissent une rechute. Or les médecins sont pour l'heure incapables de déterminer avec précision chez quelles femmes la maladie refera son apparition. Le cancer réapparaît en effet chez un cinquième des femmes considérées comme à faible rique, en vertu des tests menés actuellement. Les travaux présentés à Hambourg, lors du Congrès de la société européenne d'oncologie, par le Dr Pier Francesco Ferrucci, spécialiste de l'Institut européen d'oncologie à Milan, font aujourd'hui espérer un test plus précis. Selon les résultats préliminaire de cette étude italienne, les femmes présentant dans leur moelle osseuse un taux élevé de maspine, protéine produite par des cellules du sein, seraient à l'abri d'une rechute pendant au moins deux ans. Un faible taux serait en revanche le signe d'une rechute quasi certaine. A l'heure actuelle, les tests visent à connaître les femmes atteintes d'un cancer du sein les plus susceptibles d'être victime d'une rechute. Les traitements les plus agressifs leur sont alors réservés. Les mesures restent toutefois imparfaites. Le principal indicateur du risque de rechute consiste à déterminer si le cancer a atteint les ganglions lymphatiques. Mais pour des raisons encore inconnues, environ 20% des patientes dont les ganglions restent sains voient la maladie réapparaître, selon le Dr Hoekman. L'étude du Dr Ferrucci s'appuie sur des informations récentes concernant la maspine. Les scientistes ont d'ores et déjà constaté que cette protéine semble freiner la croissance de la tumeur une fois que le cancer est établi. Elle y parviendrait en ralentissant la croissance des vaisseaux sanguins nécessaires à la prolifération des cellules cancéreuses. De faibles niveaux de maspine ont aussi associés à l'apparition initiale de la maladie. Les rechutes sont rarement de nouveaux cancers mais plutôt l'apparition de tumeurs microscopiques existant depuis le début de la maladie mais ayant échappé à la détection et au traitement. La maspine serait en mesure de bloquer le développement de ces tumeurs. L'étude italienne a impliqué 48 malades du cancer du sein présentant de hauts risques de développement de la maladie dans le deuxième sein. Toutes avaient subi une intervention chirurgicale et des séances de chimiothérapie. Les tests effectués sur leur moelle épinière avaient révélé la survivance de tumeurs microscopiques. La maspine a eu un effet particulièrement fort chez les femmes atteintes d'un cancer considéré comme grave, avec au moins 20 ganglions lymphatiques atteints. Parmi les dix femmes appartenant à cette catégorie, huit présentaient de la maspine dans leur moelle épinière. Deux ans après ce diagnostic, aucune de ces huit femmes n'a connu de rechute, contrairement aux deux autres: la première a développé un cancer du foie, la seconde un cancer du poumon.

AP : http://fr.news.yahoo.com/001016/5/ovda.html

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