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Un bon sommeil et de l'exercice physique pour prévenir la maladie d'Alzheimer

Des chercheurs de l'école de médecine de l'Université Washington (Saint-Louis, Etats-Unis) ont découvert un nouveau mécanisme biologique pouvant expliquer le lien entre une mauvaise qualité de sommeil et cette pathologie neurodégénérative, qui conduit à une détérioration progressive des capacités cognitives.

Selon leurs travaux, les personnes âgées ayant le moins de sommeil à ondes lentes - le sommeil profond, indispensable pour bien récupérer et consolider les souvenirs - sont aussi celles qui ont les niveaux les plus importants de protéine Tau dans le cerveau. Or Tau, qui s'accumule à l'intérieur des neurones, est l'une des deux protéines en cause dans la maladie d'Alzheimer (avec le peptide béta-amyloide qui compose les plaques séniles retrouvées autour des neurones).

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont analysé le sommeil de 120 personnes âgées de 60 ans et plus, atteintes ou non de troubles cognitifs. Les patients ont aussi bénéficié d'une imagerie cérébrale ou d'une analyse de leur liquide cérébro-spinal pour dépister la présence de niveaux anormaux de ces molécules. "L'accumulation de protéines Tau ne s'avère pas liée à la quantité de sommeil, mais bien à sa qualité", indique le neurologue Brendan Lucey, premier auteur de l'étude et responsable du centre du sommeil de l'Université Washington.

Ainsi, le fait de dormir longtemps, mais d'un sommeil léger est peu reposant, et de faire des siestes dans la journée pour compenser, s'avère particulièrement négatif. "Une diminution du sommeil à ondes lentes pourrait s'avérer un marqueur intéressant pour dépister la maladie avant, ou juste au moment où les patients commencent à en développer les symptômes caractéristiques, en complément des tests habituels", ajoute encore le chercheur. Le changement dans les habitudes de sommeil, avec l'apparition de siestes ou un allongement de leur durée, pourrait aussi être un signal d'alarme pour les professionnels de santé et les patients.

De la même façon, les scientifiques savent depuis déjà quelques années que l'activité physique est un bon moyen de prévenir les démences et de préserver la santé du cerveau. Des chercheurs canadiens, brésiliens et américains ont en effet montré que l'irisine, une hormone renforcée par l'exercice physique, joue un rôle important à l'intérieur de notre encéphale, notamment dans le fonctionnement des synapses qui permettent la communication entre les neurones. Et ils ont aussi pu constater que les malades d'Alzheimer présentaient généralement un déficit de cette hormone.  

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

WUSMSL

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