RTFlash

La bibliothèque du Vatican numérisée

L’université d’Oxford et le Vatican ont annoncé une collaboration afin de numériser 1,5 million de pages de livres rares et anciens, datant du XVIe siècle et avant. Soit 80.000 manuscrits et 8.900 incunables (les premiers livres imprimés entre 1450 et 1500), précise La Croix.

Et pour une fois, ce n’est pas de l’initiative de Google, qui a déjà numérisé plus de 20 millions d’ouvrages depuis 2004. Les bibliothèques d’Oxford et du Vatican, soutenues par la fondation britannique Polonsky, vont rendre accessible en ligne et gratuitement l’ensemble de ces documents. Quel est le but de la fondation, spécialisée dans le soutien à des projets culturels et éducatifs de haut niveau?

«Démocratiser l’accès à l’information, augmenter l’accès numérique aux collections de ces deux bibliothèques, qui sont parmi les plus importantes du monde, [c'est] un pas considérable dans le partage de la richesse des ressources sur une échelle globale.»

Ce travail de dématérialisation, étalé sur cinq ans, sera financé à hauteur d’environ 1,5 million d’euros par la fondation, précise Numerama. Sarah Thomas de l’université britannique explique : «L'effort de numérisation bénéficiera également aux chercheurs, en unissant des contenus qui ont été dispersés au fil des siècles. Transformer ces vieux textes et ces vieilles images sous forme numérique permet de transcender les contraintes spatiales et temporelles qui, dans le passé, ont restreint l'accès à la connaissance.»

Les œuvres concernées seront les incunables, les manuscrits grecs (dont Homère, Sophocle, Platon ou encore Hippocrate) ainsi que des textes hébraïques (tel le Sifra, l’un des plus anciens manuscrits). La bibliothèque apostolique du Vatican fournira deux tiers des ressources et la bibliothèque d’Oxford le tiers restant.

Pour le bibliothécaire du Saint-Siège, le cardinal Raffaele Farina, cité par le Guardian, il ne s’agit que d’une suite logique : «La bibliothèque a rendu depuis presque six siècles un service à l'humanité, en préservant ses biens culturels et en les rendant accessibles aux lecteurs, elle trouve ici une nouvelle possibilité et amplifie sa vocation universelle à travers l’utilisation de nouveaux outils, grâce à la générosité de la fondation Polonsky et grâce au partage de compétences avec les bibliothèques Bodleian.»

Slate

 

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top