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AVC : où vivent les populations les plus à risque ?

L'accident vasculaire cérébral affecte 110 000 personnes par an dans notre pays, soit une toutes les quatre minutes, et il laisse des séquelles deux fois sur trois. C'est d'ailleurs la première cause de handicap acquis de l'adulte. Ses facteurs de risque sont bien connus (en tout cas, du corps médical… mais toujours pas suffisamment de la population) : tout d'abord, l'hypertension artérielle – en cause dans 50 % des cas –, puis l'obésité, la sédentarité, le tabagisme, l'abus d'alcool et le stress (notamment car ils contribuent à l'apparition d'une HTA). Sans oublier les apnées du sommeil.

C'est en s'appuyant sur la mesure de ces paramètres que Withings, le leader des objets de santé connectés, vient d'établir une cartographie des populations le plus à risque. En pratique, la société a compilé les données anonymisées de plus de 2 millions d'utilisateurs de ses capteurs de sommeil, montres d'activités, pèse-personnes connectés et tensiomètres dans le monde entier sur l'ensemble de l'année 2018.

Les résultats de cette vaste enquête ont de quoi étonner. D'abord, les habitants des grandes agglomérations présentent un niveau de facteurs de risque d'AVC nettement plus faible que les autres (38 % contre 43 %). Pour les auteurs de ce travail, c'est parce qu'ils marchent plus, parce qu'ils ont moins tendance à prendre leur voiture puisqu'ils peuvent profiter du vaste tissu de transports urbains.

À Paris, 11 % des utilisateurs de ces objets connectés sont considérés comme sédentaires (moins de 3 000 pas par jour) contre 15 % en région. Les scientifiques précisent que le risque de subir un AVC est de 20 à 36 % plus faible chez les personnes actives que chez les autres. Deuxième enseignement inattendu : les habitants du Havre sont particulièrement touchés : 48 % d'entre eux présentent des risques, sans doute en raison d'un surpoids supérieur à celui de la moyenne nationale.

L'étude Withings montre également l'influence des habitudes culturelles (activités physiques, habitudes alimentaires, etc.) au niveau mondial. Ainsi, les Américains sont les plus touchés en matière de facteurs de risque (59 % d'entre eux sont concernés), tout comme les Canadiens, alors que les Asiatiques sont les plus épargnés (30 % pour les utilisateurs d'objets connectés japonais et 23 % pour les Chinois). Là encore, c'est le poids affiché par les balances qui est mis en avant.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les pays scandinaves, à qui l'on attribue souvent un mode de vie exemplaire, ne sont pas les meilleurs élèves en matière de prévention des risques d'accident vasculaire cérébral : 50 % des Norvégiens et 48 % des Finlandais présentent des facteurs de risque, contre respectivement 41 %, 39 % et 41 % pour les Français, les Italiens et les Portugais.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Le Point

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