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An 2000 : une facture mondiale de 300 milliards de dollars au minimum

A cause de deux malheureux octets qui auraient dû être quatre, le bug de l'an 2000 a entraîné des dépenses informatiques évaluées à au moins 300 milliards de dollars dans le monde, ce qui en fait l'un des sinistres les plus retentissants de l'histoire industrielle. Par comparaison, la guerre du Vietnam a " coûté " aux Etats-Unis 500 milliards de dollars, et la guerre du Golfe de 40 à 60 milliards. Autre exemple, le tabac coûte plus de 100 milliards de dollars par an en dépenses de santé aux Etats-Unis. Les chiffres les plus divers, allant du simple au double, ont été publiés sur le total des dépenses effectuées par les entreprises et les administrations pour empêcher que leurs ordinateurs et systèmes électroniques embarqués ne tombent en panne le 1er janvier. L'institut d'études américain IDC indique 250 milliards de dollars, tandis que le Gartner Group donne une fourchette entre 300 et 600 milliards dépensés au cours des cinq dernières années. Le souci des informaticiens des années 70 d'économiser de la place dans les mémoires des ordinateurs, alors très onéreuses, en codant les années sur deux chiffres au lieu de quatre, a finalement imposé des réparations bien plus coûteuses. Mais l'étendue du problème provient surtout de l'obstination des entreprises à utiliser indéfiniment des parties de vieux programmes informatiques, alors que ceux-ci n'avaient été écrits que pour quelques années. En France, le gouvernement a estimé à 120 milliards de francs le total des dépenses depuis 1997. Une enquête de 01 Informatique arrive à un total de 140 milliards de francs, chiffre conforté par une enquête d'IDC, qui montre que, sur la seule année 1999, 71 milliards de francs ont été dépensés par les entreprises françaises. Ce qui représente 17 % des dépenses totales des entreprises dans les technologies de l'information. Une grande partie du travail de nettoyage des logiciels a été accomplie dans des pays disposant d'une main d'oeuvre peu payée, mais qualifiée, comme l'Inde ou Israël. Ce qui a entraîné récemment plusieurs avertissements, notamment aux Etats-Unis, contre les risques d'espionnage ou d'attaques virales en provenance de certains de ces pays. Ceux-ci ont en effet eu tout loisir de laisser des " portes d'entrée " dérobées dans les logiciels qu'ils ont renvoyés à leurs clients américains ou européens.

OI Informatique : http://www.01-informatique.com/actus/2/6654.html

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