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Adapter sa consommation de protéines pour vivre plus longtemps

Selon une étude réalise par des chercheurs américains de l'Université de Californie du Sud, dirigés par Valter Longo et Eileen Crimmins, une alimentation trop riche en protéines et notamment en protéines animales avant 65 ans augmenterait sensiblement le risque de cancer et de décès précoce.

Ces travaux ont permis d'analyser les données concernant 6 381 personnes de plus de 50 ans suivies pendant près de 20 ans. Les participants consommaient en moyenne 1823 calories par jour, dont 51 % provenaient de glucides, 33 % de matières grasses et 16 % de protéines, dont les deux tiers étaient des protéines animales. Trois groupes ont été constitués : le groupe "riche" en protéines (20 % ou plus de leurs calories provenant des protéines), le groupe "modéré" (de 10 à 19 % de leurs calories provenant des protéines), et enfin, le groupe "faible" en protéines, avec moins de 10 % de calories provenant des protéines.

Résultats : les participants ayant une consommation élevée de protéines (20 % ou plus de l'apport total en calories) avaient un risque de cancer 4 fois plus élevé que ceux qui en consommaient faiblement (moins de 10 % de l'apport en calories). Ceux qui avaient une consommation modérée (10 % à 19 %), avaient un risque 3 fois plus élevé.

Les personnes du premier groupe présentaient également un risque global de décès accru de 74 % par rapport à celle du groupe "faible" en protéines. L'étude montre que le simple passage du groupe "modéré" au groupe "faible" permet de réduire le risque de décès précoce de 21 %.

Pour expliquer ces résultats, les chercheurs soulignent que les protéines contrôlent le facteur de croissance analogue à l'insuline (IGF-I) qui est une hormone de croissance aidant le corps à grandir mais étant aussi liée à la susceptibilité au cancer, expliquent les chercheurs.

Selon cette étude, les protéines contrôlent le facteur de croissance analogue à l'insuline (IGF-I) qui est une hormone de croissance impliquée dans le risque de cancer. Néanmoins, ces scientifiques précisent que les niveaux d'IGF-I diminuent de manière importante après 65 ans, ce qui entraîne une fonte musculaire et que, si un apport élevé de protéines à l'âge moyen n'est pas recommandé, il devient souhaitable pour les personnes âgées. Ces résultats confirment les recommandations des autorités de santé américaines qui préconisent de consommer 0.8g de protéine par Kg de poids corporel, soit 45 à 50 grammes par jour de protéines, pour une personne pesant 60 Kg.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Cell Metabolism

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