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2020 : année clé pour la réduction des émissions de GES

L'enjeu à Copenhague n'est pas d'empêcher la hausse de la température globale du globe -cela n'est plus possible- mais de la limiter à 2°C au-dessus du niveau préindustriel d'ici 2050. Pour cela il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et fixer une date pour le pic des émissions globales. En clair, définir l'année à partir de laquelle les émissions doivent impérativement diminuer.

Pour l'instant, depuis l'adoption du protocole de Kyoto, ces émissions globales ont continué d'augmenter d'environ 1% par an, soit plus vite que dans les prévisions intégrées dans les scénarios du Groupement intergouvernemental d'études climatiques (Giec).

Les modèles développés par les climatologues indiquent qu'il faut agir vite pour que le pic soit atteint au plus tard en 2020.

D'après les scénarios calculés par l'équipe de Jason Lowe, climatologue à l'Office météorologique britannique (Met Office), si les émissions de GES commencent à diminuer en 2010 sur un rythme de 3% par an, les températures augmenteraient de 1,7°C d'ici 2050 et d'environ 2°C à la fin du siècle. C'est le scénario le plus optimiste.

Avec un pic en 2016 et une diminution de 4 % par an, la hausse serait cantonnée en-dessous de 2°C. Avec un pic en 2020, il reste 50% de chances de ne pas dépasser les 2°C, toujours selon les chercheurs du Met Office, qui ont fait état de leurs conclusions aux négociateurs de Copenhague.

Les représentants des Etats insulaires et de certains pays d'Afrique très vulnérables aux changements climatiques demandent que la hausse des températures soit limitée à 1,5°C. Pour Vicky Pope, chef scientifique au Met Office, cet objectif est tout simplement impossible à atteindre, à cause de la persistance du CO2 dans l'atmosphère et de l'inertie climatique. Même si on n'émettait plus de GES la température augmenterait de 1,3°C, explique la climatologue britannique, interrogée par la BBC.

En l'état actuel des négociations, l'objectif de limiter la hausse à 2°C n'est pas encore atteint, d'après l'analyse publiée sur le blog de l'Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales). Il faudrait plafonner les émissions mondiales de GES à 44 Gt (calculées en équivalent CO2) en 2020 mais la somme des engagements actuels donne un excédent de plusieurs gigatonnes (de 2 à 6 Gt selon les analyses). Des efforts restent à faire pour ne pas laisser passer l'objectif des 2°C.

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