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Quand l’esprit contrôle le corps
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Une étude sur la douleur menée par des chercheurs d'Oxford montre comment fonctionne le processus de ressenti de la douleur. On pourrait croire que l'intensité de la douleur est déterminée par le niveau de la blessure infligée à notre corps (nous a-t-on tapé fort ? Est-on sévèrement brûlé ?). Mais cette intensité est également nourrie par des processus plus ou moins conscients de notre cerveau, qui amplifient ou réduisent les signaux de douleur, et rendent ainsi ces expériences plus ou moins difficiles à supporter.
La douleur n'est pas contrôlée par une seule région du cerveau sur laquelle il suffirait d'agir, mais sur plusieurs régions qui forment ensemble la «matrice de la douleur». Les chercheurs font donc des expériences et regardent comment cette matrice se modifie. Plusieurs études ont déjà montré que des éléments psychologiques modifiaient notre expérience de la douleur : par exemple, des gens qui devaient compter pendant qu'on les piquait avaient moins mal, et plusieurs régions de leur matrice étaient moins actives.
En observant grâce à l'imagerie médicale le cerveau de cobayes, les scientifiques cherchent à nourrir ce domaine de la recherche, qui pourrait avoir de grandes conséquences sur la manière dont on traite la douleur : le développement de meilleurs anti-douleurs qui cibleraient directement les régions du cerveau affectées par exemple, mais aussi des approches moins habituelles du traitement de la douleur. Les chercheurs d'Oxford se demandent ainsi s'il est possible d'apprendre aux gens à faire taire la douleur sur simple décision, en contrôlant les procédés neurologiques qui gouvernent les sentiments de douleur !
Une des pistes envisagées par les scientifiques qui se spécialisent dans la douleur est le «biofeedback», où les gens essayent d'influencer leur niveau de douleur si on leur en donne une visualisation. En 2006, un chercheur américain a ainsi placé une caméra dans un scanner IRM qui montrait une image de flamme. Pour certains cobayes, la taille de la flamme reflétait leur perception de la douleur. Pour les autres, la taille de la flamme variait sans lien avec la douleur ressentie. Tous devaient ensuite faire un effort conscient pour réduire la taille de la flamme. Ceux qui pouvaient agir sur la flamme reflétant réellement leur activité neurologique ont réussi à diminuer leur sensation de douleur. Ceux qui étaient face à la flamme «fausse» n'y parvenaient pas.
Slate : http://www.slate.fr/lien/33243/douleur-cerveau
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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Jean David
6/11/2011La douleur est une information comme toutes les informations perçues par notre cerveau. Ces processus d'inhibition existent pour atténuer plus ou moins cette information. Ce qui est difficile à comprendre, c'est pourquoi l'info de douleur, connectée à une zone particulière du cerveau nous donne cette "sensation de douleur" alors que le cerveau n'en est pas affecté (pas de lésion irréversible, pas de dégradation des neurones par une activité chimique ou électrique élevée ou par surchauffe, etc). Ce sont pourtant les memes processus chimiques et électriques qui sont déclenchés dans le cerveau pour toutes sortes d'info (plaisir, peur, etc.) mais dès que cette zone est touchée, le cerveau a "mal". Mais qu'est ce qui fait que nous percevons cette information comme telle ?