Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Parkinson : un nouveau médicament prometteur
- Tweeter
-
-
0 avis :
Un médicament contre l'hypertension testé sur des souris de laboratoire pourrait ralentir et même stopper l'évolution de la maladie de Parkinson, offrant un nouvel espoir thérapeutique, selon les travaux de chercheurs américains publiés dans la revue britannique Nature. L'isradipine, commercialisé notamment pour le traitement de l'hypertension artérielle, "rajeunit" en quelque sorte les vieilles cellules à dopamine, celles dont la mort cause la maladie, selon les auteurs. Ces résultats sont jugés si prometteurs que l'équipe de chercheurs projette de conduire des essais sur des volontaires humains.
La maladie, décrite en 1817 par le médecin britannique James Parkinson, est une affection neurologique liée à la destruction progressive de certaines cellules du cerveau produisant de la dopamine, un messager chimique qui intervient dans le contrôle de la motricité. Elle touche 1 à 2 % des plus de 65 ans et 3 à 4 % des plus de 75 ans. En France, 100.000 personnes en sont atteintes (environ 1 million aux USA) et 10.000 nouveaux cas sont répertoriés chaque année. Le syndrome parkinsonien est caractérisé par l'association de trois signes principaux : un tremblement de repos, qui se manifeste chez deux-tiers des patients, une raideur des muscles (ou rigidité, ou hypertonie), une lenteur des mouvements (akinésie).
"Notre espoir est que ce médicament protège les neurones dopaminergiques, et qu'en le prenant suffisamment tôt, la maladie ne se développera pas, même chez les gens à risque", s'enthousiasme le professeur James Surmeier (Chicago) responsable de l'étude. "Si l'isradipine permettait de doubler ou tripler la période efficace de la L-dopa", un traitement du Parkinson dont les effets s'amenuisent avec le temps, "ce serait une grande avancée", estime-t-il. "Il n'y a pas eu de progrès majeur dans le traitement pharmacologique du Parkinson en trente ans", relève-t-il.
Les chercheurs ont examiné l'activité électrique des neurones à dopamine qui génèrent sans cesse des signaux électriques pour faire leur travail. Ils ont ainsi découvert qu'à l'âge adulte, ces neurones dépendaient de plus en plus des ions calcium pour produire des signaux électriques, une dépendance gourmande en énergie et qui les exposerait à un stress répété épuisant.
L'isradipine bloque les canaux de passage du calcium situés à la surface de ces cellules nerveuses. Quelques heures après son administration, les neurones se remettent à utiliser le sodium comme de jeunes neurones. Ils deviennent en outre moins vulnérables à des toxines pouvant les détruire.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Yoga : Une thérapie alternative prometteuse contre la maladie d’Alzheimer
Les femmes âgées à risque de maladie d'Alzheimer pourraient bien considérablement bénéficier du yoga pour réduire le risque de maladie d’Alzheimer et freiner le déclin cognitif lié à l’âge, conclut ...
Le stress joue un rôle-clé sur la douleur chronique chez les adultes
Il a été démontré que les facteurs de stress chroniques avaient des conséquences néfastes sur la douleur chronique. Cependant, il existe peu de preuves concernant les types de facteurs de stress mis ...
Un nouvel algorithme améliore la stimulation cérébrale profonde pour la maladie de Parkinson
Les chercheurs du Mass General Brigham ont identifié des cibles thérapeutiques susceptibles d'optimiser le traitement spécifique des symptômes de la maladie de Parkinson. La stimulation cérébrale ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 251
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :